À partir du 1er décembre, les médicaments contenant du tramadol ou de la codéine (ou de la dihydrocodéine), seul ou en association à d’autres substances (paracétamol, ibuprofène…), seront à prescrire via une ordonnance sécurisée. La durée maximale de prescription de la codéine sera alignée sur celle du tramadol, soit 3 mois (12 semaines). Les prescriptions établies avant cette date seront valables jusqu’à leur terme.
Ces mesures prises par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) visent à lutter contre les risques de mésusage, de dépendance, d’abus et de surdosage associés aux médicaments opioïdes. Elles complètent d’autres dispositions adoptées depuis 2017 qui « n’ont pas permis de réduire suffisamment les mésusages associés à ces médicaments », indique un communiqué de l’autorité sanitaire.
Les médicaments contenant de la codéine ont d’abord été soumis à une prescription médicale (2017), avant que la durée maximale de prescription du tramadol soit réduite à 12 semaines en avril 2020. En parallèle, l’ANSM a demandé aux industriels de réduire le nombre de comprimés dans les boîtes de médicament pour les adapter aux traitements de courte durée et les prescripteurs ont été sensibilisés à la prévention et au traitement des troubles liés à l’usage des antalgiques opioïdes.
Vers une mention d’alerte sur les boîtes ?
En parallèle des mesures annoncées ce 26 septembre 2024, l’ANSM indique travailler à l’information des patients sur les risques de dépendance et de surdosage liés à ces médicaments, notamment via l’ajout de mentions d’alerte sur les boîtes de médicaments contenant du tramadol ou de la codéine.
D’ores et déjà, les prescripteurs devront rédiger « en toutes lettres » sur l’ordonnance le dosage, la posologie et la durée du traitement. Il leur est recommandé de prescrire sur des durées « les plus courtes possibles » : de 3 à 14 jours pour les douleurs aiguës et au maximum trois mois pour les douleurs chroniques avec une réévaluation lors du renouvellement de l’ordonnance. Quelle que soit la durée du traitement, la posologie est à diminuer progressivement jusqu’à l’arrêt « pour éviter un syndrome de sevrage », est-il précisé. Rappel important, « les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez le patient épileptique, compte tenu de leur capacité de réduire le seuil de crise », ajoute l’agence sanitaire.
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