Une étude* publiée dans le JAMA et menée par l'Inserm, l’Université de Bordeaux et de Sorbonne Université montre que 40 % des personnes âgées portent des lunettes qui ne sont pas adaptées à leur trouble visuel. Des « mauvaises » lunettes ou lentilles de vue « sont associées à des conséquences délétères sur la santé, notamment sur la qualité de vie et la dépendance dans les activités de la vie quotidienne », précise l'étude.
Le port de lunettes bien adaptées à la vue permet pourtant de corriger la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme. Catherine Helmer, chercheuse à l'Inserm en charge de l'étude explique ce nombre élevé de seniors portant des lunettes non adaptées par le « fatalisme laissant penser qu'il est normal que la vue décline avec l'âge » et par « des raisons financières persistantes malgré les aides existantes ». Pour éviter les renoncements aux soins optiques, dentaires et auditifs, le gouvernement a lancé au début de l'été sa réforme du reste à charge zéro rebaptisée « 100 % santé » pour permettre aux plus modestes de s'équiper.
Le port de lunettes non adaptées est par ailleurs estimé à près de 50 % chez les personnes examinées dans leur lieu de vie (parce qu’elles n’ont pas souhaité ou n'ont pas pu se déplacer au centre hospitalier) et à 35 % chez les personnes avec des pathologies oculaires liées à l’âge : dégénérescence maculaire, glaucome…
*Étude réalisée à partir des données de la cohorte Alienor ayant évalué plus de 700 personnes âgées de 78 ans et plus.
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