Les recommandations récentes du traitement de l’hypertension artérielle (HTA) positionnent les bithérapies anti-hypertensives en première ligne. Plusieurs études ont en effet démontré la supériorité de l’association par rapport à une monothérapie.
Les trithérapies en un comprimé unique sont à ce jour indiquées seulement pour les patients chez qui la bithérapie est insuffisante, et pour ceux déjà avec trois traitements mais avec plusieurs comprimés, afin d’améliorer l’observance. Des chercheurs ont souhaité caractériser le service médical rendu par ces traitements en première intention et le comparer à celui des bithérapies existantes.
Pas d’augmentation des effets indésirables
L’essai clinique international, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Lancet, explore l’efficacité du telmisartan, de l’amlodipine et de l’indapamide associés à faible dose dans un comprimé unique. Ce sont respectivement un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II, un antagoniste des canaux calciques de type L et un diurétique apparenté aux thiazidiques. Aucune combinaison de ces trois classes de médicaments à faible dose n’existe à ce jour. Ce trio a été comparé à chaque bithérapie possible (telmisartan-amlodipine, telmisartan-indapamide et amlodipine-indapamide).
Après un mois sous trithérapie à faible dose (telmisartan 20 mg, amlodipine 2,5 mg, et indapamide 1,25 mg), les 1 385 patients ont été séparés en quatre groupes (maintien de la trithérapie ou passage à une bithérapie, toutes à faible dose). À 6 semaines, la posologie a été doublée et à 12 semaines la pression sanguine a été mesurée. Les chercheurs ont démontré que l’association des trois molécules est bien tolérée quelle que soit la dose : aucune différence dans la fréquence et la gravité des effets indésirables n’a été identifiée. La trithérapie a significativement réduit la pression artérielle des patients.
Une tension normalisée dans le temps
En moyenne, la tension artérielle à l’inclusion était de 142/85 mmHg et a diminué à 133/81 mmHg à 6 semaines, puis à 129/78 mmHg à la fin de l’essai. Pour la trithérapie, la pression artérielle à 12 semaines était plus faible que pour les bithérapies (différence de + 4,3/3,5 mmHg pour telmisartan-indapamide ; + 5,6/3,7 mmHg sous telmisartan–amlodipine et + 6,3/4,5 mmHg avec l’amlodipine–indapamide). Le taux de contrôle de la tension sous le seuil de 140/90 mmHg est aussi meilleur sous trithérapie : 74 % des patients y restent, contre entre 53 et 61 % des patients pour les bithérapies.
Avec une amélioration du service médical rendu cliniquement significative, une thérapie associant ces trois classes d’antihypertenseurs est une option intéressante qui pourrait améliorer substantiellement le contrôle tensionnel.
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein