Rhume : face aux risques liés aux vasoconstricteurs, l'ANSM veut mieux communiquer

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Publié le 19/12/2019
Spray nasal

Spray nasal
Crédit photo : GARO/PHANIE

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite mieux informer sur les risques cardiovasculaires et neurologiques liés à l'usage des vasoconstricteurs (par voie nasale ou orale) utilisés en cas de rhume. Certains de ces médicaments en comprimés à base de pseudoéphédrine sont accessibles sans ordonnance. Les cas d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral ischémique sont très rares indique l'ANSM, mais leur gravité nécessite de mieux informer sur le bon usage de ces médicaments. 

Car les résultats d'une enquête de pharmacovigilance montrent un mésusage important de ces produits : « une utilisation prolongée au-delà de 5 jours, ou d’une association entre vasoconstricteurs administrés par voie orale et par voie nasale, ou encore du non-respect des contre-indications figurant dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et la notice ».

Dans ce contexte, des actions d’informations complémentaires aux notices et RCP apparaissent comme nécessaires d'après l'agence du médicament. L'objectif est de renforcer les actions déjà mises en place pour réduire les risques liés à l’utilisation de ces médicaments utilisés sans ordonnance pour la voie orale.

Une information destinée aux pharmaciens et patients

L'agence du médicament a donc sollicité l’ensemble des acteurs concernés : usagers, patients et professionnels de santé, et industriels, pour réfléchir sur des mesures à mettre en place. Avec en particulier une fiche d’aide à la dispensation des vasoconstricteurs par voie orale qui pourrait être diffusée aux pharmaciens d’officine, pour rappeler les contre-indications de ces vasoconstricteurs. « Par ailleurs, une fiche d’information présentant les recommandations de bon usage des vasoconstricteurs, leurs risques ainsi que les conseils en cas de rhume, serait également remise aux patients par les pharmaciens lors de la délivrance », ajoute le communiqué de l'ANSM. « La dernière étape de la concertation est en cours, une phase contradictoire venant d’être initiée par l’ANSM auprès des laboratoires concernés. »


Source : lequotidiendumedecin.fr