En 2022, on a noté un nombre particulièrement bas de cas de rougeole, indique Santé publique France dans son bilan annuel sur cette maladie. « Au total, 15 cas (dont 5 importés au retour d’un séjour sur le continent africain et 10 cas autochtones) ont été déclarés en 2022. Ils sont survenus de façon sporadique au cours de l’année et aucune transmission secondaire n’a été rapportée à l’exception d’une transmission materno-fœtale. »
Ce constat est le même que dans beaucoup d'autres pays européens. En fait depuis avril 2020 (période du début de la pandémie de Covid), la circulation virale de la rougeole demeure très faible, sans doute en raison de l'application des mesures barrières, d'une immunité populationnelle due à l'amélioration de la couverture vaccinale (obligatoire depuis 2018 chez les nourrissons), explique l'agence. Cette situation diffère de certaines autres maladies virales ou bactériennes, comme les infections invasives à streptocoque A et les infections invasives à méningocoque dont les incidences ont augmenté de façon marquée en 2022.
Aucun décès, pas d'hospitalisation en réanimation
De façon plus détaillée, Santé publique France explique que parmi ces 15 cas enregistrés, 2 d'entre eux ont présenté une pneumopathie, et 5 ont dû être hospitalisés (aucun en service de réanimation). Aucun décès n’a été rapporté. Par ailleurs, « parmi les 6 cas autochtones et éligibles à la vaccination (âgés de ≥ 1 an et nés depuis 1980), un seul cas, âgé de 3 ans, avait reçu 2 doses de vaccin, les autres cas n’étaient pas vaccinés (n = 3) ou le statut vaccinal n’était pas connu (n = 2). »
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