Pierre Thépot, le nouveau président de la centrale UniHA, file la métaphore maritime* : « Les établissements de santé sont confrontés à des turbulences et à des vents contraires à cause de l'inflation, de la pénurie, du manque d'attractivité des professionnels. » En effet le secteur hospitalier a été percuté par la crise comme toute l'économie nationale. Le périmètre d'achat de la centrale qui rayonne sur 132 GHT sur 135 repose sur un chiffre d'affaires de 6 milliards, dont 4 rien que sur les produits de santé. Parmi les thématiques prioritaires du nouveau bureau, retenons la sécurisation des approvisionnements, la souveraineté, l'attractivité des professionnels et le développement durable.
Efficacité énergétique
Sur ce dernier point, la restructuration a débuté en interne par la création au sein de la centrale d'une équipe d'achat d'efficacité. En effet UniHA achète pour 6 terras d'énergie par an. Son changement de stratégie portera désormais sur l'acquisition de solutions d'efficacité, plus que d'énergie. « La notion de performance achat est en train d'évoluer, explique le nouveau directeur général Walid Ben Brahim, en poste depuis le 1er novembre dernier, notre rôle est d'explorer de nouvelles routes et de faire œuvre de pédagogie à l'égard du monde médical qui se pose des questions. Nous devons quitter l'usage unique pour développer la réutilisation des produits. »
Relamping
Deux leviers sont actionnables selon Walid Ben Brahim : Premièrement, « ce qu'on achète (énergie, relamping) ». Concernant ce dernier point, un partenariat original a été institué avec la Banque des territoires qui prête de l'argent à un établissement de santé pour lui permettre de remplacer l'ensemble de ses lampes par des led. Le remboursement du prêt se fait sur les économies d'énergie générées.
Mesurer la pollution de la fabrication des sites de médicaments
Ensuite, « la façon dont on achète ». Selon le directeur général, 70 % de l'empreinte carbone est due à la fabrication du médicament qui est réalisée dans des sites très polluants. L'intervention de la centrale porte alors sur la mesure de l'impact environnemental dans les mécanismes de production. Pour l'instant on est reste au stade de l'expérimentation. Mais l'objectif est bien d'industrialiser le process vers un tout développement durable. Reste à accompagner les équipes hospitalières et à les convaincre du bien fondé de la démarche. UniHA aura-t-il le vent en poupe ?
* Conférence de presse du 26 janvier en distanciel.
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