Covid-19 : faut-il craindre un rebond de l’épidémie à l’automne ?

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Publié le 24/09/2021

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Diminution de l’incidence des nouveaux cas, tassement des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation, etc. Dans son point épidémiologique du 23 septembre, Santé publique France (SPF) confirme la décrue de l’épidémie de Covid-19 dans l’Hexagone.

Hormis en Guyane, où la situation reste « très préoccupante », en semaine 37 (soit du 13 au 19 septembre), les indicateurs évoluent dans le bon sens partout en France. Et ce, pour la cinquième semaine consécutive, ce qui « permet d’être relativement rassuré quant à la réalité de cette amélioration, d’autant qu’elle survient dans un contexte où les taux de dépistage restent élevés », s’est félicité lors d’un point presse Daniel Levy Bruhl (SPF, responsable de l’unité infections respiratoires et vaccination).

Même chez les enfants d’âge scolaire, l’incidence des nouveaux cas est en baisse, malgré la rentrée des classes.

Le respect des mesures barrière déterminant

Si à court terme, cette embellie devait conduire à un allègement des mesures de freinage « il faut bien garder à l’esprit que la partie est loin d’être gagnée », a mis en garde Daniel Levy Bruhl, pointant le risque de recrudescence automnale. « Alors que l’on commence à avoir du recul, il y a des arguments pour penser que [la saison] est un déterminant important de la dynamique de l’épidémie », estime l’épidémiologiste.

Avec le déploiement de la vaccination, la situation n’est pas comparable à celle de l’an passé à la même époque. Cependant, « même si l’on a atteint des couvertures vaccinales très élevées, il reste 20 à 30 % de la population qui n’est pas vaccinée, ce qui laisse la possibilité au virus de continuer à circuler », tempère Daniel Levy Bruhl. Ce d’autant, qu’avec le variant Delta, « si l’on reste tout à fait rassuré quant à l’efficacité du vaccin contre les formes graves, on a en revanche des données en faveur d’une moindre protection contre les infections ».

Dans ce contexte, les études de modélisation montrent que « notre niveau élevé de vaccination nous protège vraisemblablement d’une nouvelle vague épidémique de grande ampleur, à condition de continuer à respecter les mesures de prévention ».


Source : lequotidiendumedecin.fr