Sur le plan de l’épidémie de Covid-19, la rentrée devrait être plus calme que l'an passé. C’est ce qu’a indiqué l’épidémiologiste Didier Che lors du premier point presse de l’année scolaire de Santé publique France, organisé ce 2 septembre. « La situation épidémiologique est (globalement) plus favorable cette année que l’année dernière », estime-t-il.
D’abord, la tendance apparaît rassurante chez les enfants. « Si on compare la situation chez les enfants cette année par rapport à la rentrée dernière, le taux d’incidence est quasiment deux fois plus faible », analyse le spécialiste. C’est d’ailleurs, selon lui, la raison pour laquelle les protocoles sanitaires de l’éducation nationale se montrent moins restrictifs cette année.
Un taux d'incidence qui n'avait pas été aussi base depuis novembre 2021
Et d'après Dider Che, la situation épidémiologique serait également « assez stable pour les adultes », et plus largement en population générale. Certes, d’après le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, le virus semble circuler à peu près autant que l’année dernière, avec un taux d’incidence à 181 cas pour 100 000 habitants cette année – contre 179/100 000 l’an dernier. Mais cet indicateur continuait de diminuer pour la septième semaine consécutive, atteignant un niveau « qui n’avait plus été aussi bas depuis novembre 2021 et l’arrivée du variant Omicron », relève Santé publique France.
Par ailleurs, comme le souligne Dider Che, la couverture vaccinale notamment des adultes apparaît bien plus élevée que l’an dernier. D’où sans doute une pression hospitalière nettement moindre et qui continue de s’alléger. De fait, seules 2 304 nouvelles hospitalisations et 285 admissions en soins critiques ont été enregistrées la semaine dernière – contre 5 321 nouvelles hospitalisations et plus de 1 100 admissions en soins critiques à la rentrée dernière.
Le taux d'incidence en légère hausse chez les moins de 10 ans
Mais si « la tendance reste encore assez stable pour les enfants comme pour les adultes », il semble trop tôt pour crier victoire. Car, comme le reconnaît Didier Che, chez les enfants « le taux de dépistage est plus faible » (500 chez les 0-9 ans) pour un taux de positivité a contrario « beaucoup plus élevé » (de plus de 22 % chez les 0-9 ans) que l’an dernier.
Si bien que chez les plus jeunes, la décrue des indicateurs virologiques commence en réalité à marquer le pas. « L’incidence était en baisse dans l’ensemble des classes d’âge excepté chez les moins de 10 ans où elle était en légère hausse (90, +6 %) et chez les 10-19 ans où elle se stabilise », indique Santé publique France.
La décrue marque le pas à l'hôpital
Et même en population générale, l’épidémie ne recule plus autant qu’au milieu de l’été, notamment à l’hôpital. « Les admissions en soins critiques étaient (bien) en diminution mais de façon moins marquée que les semaines précédentes (-9 % contre -24 % en S33) », précise Santé publique France.
En fait, malgré des chiffres rassurants, la vigilance reste de mise. D’autant que la reprise des activités scolaires et professionnelles s’accompagne d’une reprise des activités sociales et ainsi d'une multiplication des contacts entre adultes, entre enfants, et entre enfants et adultes, « favorables à la transmission du virus », souligne Didier Che.
D’ailleurs, la huitième vague de l'épidémie est annoncée depuis plusieurs semaines par les autorités sanitaires, rappelle l’AFP. « Ce qu'on ne sait pas, c'est quelle sera son ampleur », a déclaré la semaine dernière le ministre de la Santé François Braun.
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