À la suite de l’avis d’un comité scientifique temporaire (CST), réuni en septembre 2024, concernant l’encadrement des analogues du GLP-1 (aGLP-1) dans le traitement de l’obésité, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) décide de restreindre les conditions de prescription et de délivrance de l’ensemble des aGLP-1 dans cette indication. L’ANSM précise que cette mesure est à visée de sécurité d’utilisation « dans un contexte de mésusage potentiel de ces produits » et rappelle l’existence d’effets indésirables parfois graves liés aux mésusages de ces molécules, notamment « à des fins esthétiques ». En France, les aGLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité sont : Mounjaro (tirzépatide) d’Eli Lilly, Saxenda (liraglutide) et Wegovy (sémaglutide) tous les deux de Novo Nordisk.
Au sujet du Wegovy, la Société française d’endocrinologie (SFE) avait alerté sur « l’importance d’un encadrement médical » pour son utilisation, dans un communiqué de presse daté du 12 novembre. Tout comme l’ANSM, la société savante rappelle « l'importance de la prudence et du respect des indications médicales strictes dans l’utilisation du Wegovy » et sensibilise à la nécessité de l’expertise endocrinologique, de la prescription au suivi des patients.
Prescription en 2e intention
Ainsi, pour l’utilisation des aGLP-1, l’agence s’en rapporte aux recommandations et au parcours de soins de la Haute Autorité de santé (HAS). Elle rappelle que « la prescription initiale de ces médicaments doit être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétent en nutrition (à savoir titulaire d’un DESC, d’une FST (formation spécialisée transversale, NDLR) ou d’une VAE (validation des acquis de l’expérience, NDLR) de nutrition) » ; que « les renouvellements peuvent être réalisés par tout médecin » ; que la prescription d’aGLP-1 se fait pour des patients obèses avec un indice de masse corporel supérieur ou égal à 35 kg/m2 et âgés de moins de 65 ans ; et que celle-ci se fait uniquement en 2e intention en association à un régime hypocalorique et à de l’activité physique, si la prise en charge nutritionnelle de 1re intention a échoué.
Pour la spécialité Mounjaro (tirzépatide), l’ANSM précise que quelle que soit l’indication, obésité ou diabète de type 2, sa prescription est soumise aux mêmes conditions que les aGLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité.
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein