L'épidémie des maladies virales (Zika, dengue, chikungunya…) dues au moustique tigre gagne du terrain en France métropolitaine avec une augmentation de l'exposition de la population sur neuf départements supplémentaires, selon le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié le 9 juillet dernier. Installée depuis 2004 dans les Alpes-Maritimes, cette espèce la plus invasive au monde n'a cessé de progresser pour s'implanter dans plus de la moitié des départements (51) en 2018 contre 41 un an plus tôt. Cette progression est telle que la question de la soutenabilité du dispositif actuel de surveillance est posée. Celui-ci pourrait être recentré sur les cas confirmés ou probables.
Résultats, en 2019 (du 1er mai au 7 juillet) ont été déjà recensés 187 cas importés de dengue (dont 39 issus de l'île de la Réunion où sévit une épidémie depuis), 22 cas importés de chikungunya et 3 cas importés de Zika. En 2018, ont été notifiés 16 cas de chikungunya (tous importés), 333 de dengue (dont 8 autochtones) et 10 de Zika (tous importés). La majorité des cas a été notifiée de mai à novembre. Aucun décès n'a été constaté pour ces pathologies. Pour les cas de dengue confirmés (289, soit 89 %), 46 % ont nécessité une hospitalisation. Les symptômes rapportés étaient de la fièvre (97 %), des myalgies (68 %), des céphalées (65 %) et des arthralgies (48 %). Près de la moitié des cas provenaient d'un séjour en Asie (19 % de Thaïlande), 33 % de l'île de la réunion (où il y eut une épidémie), 30 cas de Polynésie française, 15 cas (5 %) du Mexique et 6 cas (2 %) de Nouvelle-Calédonie.
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