Depuis plus de 25 ans, l’association Premiers de cordée propose, au quotidien, des sessions d’activité physique et sportive (APS) aux enfants hospitalisés, grâce à plus de 170 conventions sportives (fédérations, clubs, ligues…) et à leurs parrains. « Mais au quotidien, nous ne pouvons pas venir voir les enfants aussi souvent que nous le voudrions. Aussi il y a une vingtaine d’années, avons-nous voulu aller plus loin et proposer une semaine d’interventions », explique Sébastien Ruffin, délégué général de l’association Premiers de cordée. La 20e édition de la « Semaine du sport à l’hôpital » se tient du 7 au 11 octobre 2024 dans 100 services hospitaliers en France métropolitaine et dans les Drom.
Cette année, l’évènement bénéficie du rayonnement de la Grande cause nationale 2024 consacrée à la promotion de l’activité physique et sportive à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. « Pour cette édition spéciale, il y aura plus de 300 interventions dans 100 structures partenaires en métropole et dans les Drom, alors qu’habituellement nous nous déployons plutôt sur 30-40 structures. Nous espérons accueillir 3 000 enfants », s’enthousiasme Sébastien Ruffin. L’événement est soutenu par le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, de l'Agence nationale du sport, de la Matmut, de la Fondation Engie et de Basic-Fit.
« La cerise sur le gâteau »
Pour cette édition, l’objectif est de promouvoir l’APS auprès des enfants mais aussi des adultes, parents ou soignants. « Les intervenants seront là pour encourager la pratique sportive et faire passer à tous le message du gouvernement concernant les 30 minutes de sport par jour », explique Sébastien Ruffin. Ainsi, durant 5 jours, enfants et adultes participeront à différentes activités, parfois animées par des sportifs professionnels connus comme la danseuse sur glace Nathalie Péchalat, le handballeur Thierry Omeyer, le joueur de tennis fauteuil Stéphane Houdet ou encore le rugbyman Maxime Médard, « la cerise sur le gâteau » comme les décrit Sébastien Ruffin.
Les services hospitaliers partenaires se sont vus proposer une dotation en vélos statiques de la part de la société Basic-Fit afin qu’ils puissent mettre à disposition pour leurs patients une « salle de sport ». L’évènement, qui a demandé une coordination d’envergure à l’association, a été l’occasion de « toucher de nouvelles structures et de créer de nouveaux partenariats », raconte le délégué général.
« Voir leur enfant malade faire du sport et s’amuser redonne le sourire aux parents »
« Il est de mieux en mieux su, et notamment depuis le Covid, que le manque d’activité physique est désastreux pour les enfants hospitalisés. Il est donc primordial d’en intégrer dans leur parcours de soins ; les hôpitaux sont très demandeurs, car ils ne disposent pas tous d’enseignants en activité physique adaptée (APA), insiste Sébastien Ruffin. Cela permet de changer le quotidien des enfants, de les faire bouger et de leur transmettre cette habitude du sport ! »
Évoquant certains services « où les enfants passent toute leur scolarité », pour lesquels l’association organise des interventions à l’année, Sébastien Ruffin témoigne « des choses incroyables que peuvent faire ces enfants malgré la maladie » et « leur joie lorsqu’ils se font des passes avec des rugbymen professionnels ».
L’associatif émet également une pensée pour les familles dont les enfants font parfois de très longs séjours à l’hôpital et qui vivent une situation « douloureuse ». « Si les enfants peuvent faire preuve de beaucoup de courage et d’autodérision concernant leur maladie, ce n’est pas forcément le cas de leurs parents ; voir leur enfant malade faire du sport et s’amuser, les impressionne et leur redonne le sourire ».
La tour mobile Hopi Sport
En parallèle des actions collectives qu’elle met en place à l’année, l’association a également développé un autre type d’intervention « au chevet du patient ». Avec la société LudHealth et des chercheurs de l’Inserm et de l’Utaps, ils ont conçu une tour mobile, Hopi Sport, permettant à un éducateur d’activité physique adaptée (APA) rémunéré par l’association de se déplacer de chambre en chambre et de proposer des séances individuelles aux enfants. La tour, dotée d’outils et de jeux intégrés, se fixe autour du lit et permet de réaliser une séance d’APA qui s’intègre au parcours de soins de l’enfant et complète les éventuelles séances de kinésithérapie ou d’APA. Aux dix tours déjà déployées, s’ajoute celle récemment installée à l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris), et deux autres devraient l’être d’ici à la fin 2024.
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