À l'occasion de la coupe du monde de rugby 2023, Gareth Thomas – rugbyman, ancien capitaine du XV Gallois, commandeur de l'ordre de l'Empire britannique – et les équipes de la campagne Tackle HIV organisent un tour de France en bus. L'occasion de sensibiliser le grand public à l'importance du dépistage et à lutte contre la stigmatisation des personnes séropositives.
Aller à la rencontre des publics pour les informer au sujet du VIH, faire évoluer les mentalités et lutter contre les préjugés, tel est l'objectif de la campagne « Tackle HIV ». Une initiative menée par le rugbyman séropositif Gareth Thomas, en partenariat avec ViiV Healthcare, l'association caritative Terrence Higgins Trust et Aides.
Délivrer des messages essentiels
Concrètement, un bus suivra la coupe du monde de Rugby 2023 : il stationnera au niveau des villages de rugby et des Fan Zones des villes hôtes - à Paris, Toulouse et Nice - pour rencontrer la population. Les équipes mobiles délivreront notamment 3 informations clés : le VIH peut toucher n'importe qui (pas uniquement les hommes homosexuels) ; le test de dépistage reste le seul moyen de connaître son statut et sous traitement efficace ; une personne vivant avec le VIH ne peut pas le transmettre par contact sexuel (undetectable = intransmissible).
Plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont des femmes. De même, en France, en 2021 les personnes hétérosexuelles ont été plus nombreuses que les hommes gays et bisexuels à avoir été diagnostiqués séropositifs. Or l'enquête « Tackle HIV » de 2002 a montré que seuls 45 % des personnes interrogées envisagent d'effectuer un test de dépistage. « L'engagement des personnalités du monde sportif dans la lutte contre le VIH est pertinent car il s'agit d'un univers véhiculant des valeurs telles que la volonté ou le dépassement de soi. Mais il s'agit aussi d'un milieu au sein duquel la différence est mal vue », indique France Lert, épidémiologiste, spécialiste du VIH.
Des préjugés liés à la vie intime et professionnelle
Plus globalement, les discriminations et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH persistent alors même que les traitements actuels permettent aux patients de bien vivre et d'avoir une espérance de vie similaire à celle des personnes séronégatives. « Ces préjugés sur le VIH ne concernent pas uniquement la sphère intime : un quart des Français affirment, aujourd'hui encore, ne pas être à l'aise à l'idée de travailler avec une personne séropositive. Et l'accès à l'emprunt reste difficile pour les patients », regrette Camille Spire, présidente de l'association Aides.
La discrimination mène les personnes séropositives à une baisse d'estime de soi. « Celles-ci prennent alors moins soin d'elles et peuvent rencontrer des problèmes d'observance », poursuit-elle. Ce phénomène a un impact sur la santé générale des patients, notamment sur leur psychisme. « À titre d'exemple, nous constatons deux fois plus de dépressions et quatre fois plus de suicides dans la population LGBT qu'au sein du reste de la population », note France Lert. À l'avenir, la campagne « Tackle HIV » continuera à promouvoir une meilleure compréhension du VIH pour réduire l'ignorance et encourager chacun à jouer un rôle pour atteindre cet objectif.
Le bus sera présent sur les villages de rugby en France à Paris (9 et 10 septembre sur la place de la Concorde), Toulouse (14, 15 et 16 septembre à la prairie des filtres sur le cours Dillon), Nice (20 et 21 septembre, au 2-16 av. de Verdun dans le jardin Albert 1er). - Plus d'informations : www.tacklehiv.org, @tacklehiv
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