Un rapport de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) publié mardi présente les premiers résultats du « parcours de soins des personnes hospitalisées pour AVC » et montre que des progrès restent à faire dans ce domaine. Malgré le Plan d'actions national AVC 2010-2014 dont un des objectifs était la mise en place d'unités neurovasculaires (UNV) sur notre territoire, seules 61 % des victimes d'un AVC constitué « sont hospitalisées dans un établissement de santé comportant une UNV ». Cependant, sur les 130 000 nouveaux cas d'AVC annuels, « seuls 35 % sont effectivement pris en charge dans l'UNV même (40 % des AVC ischémiques et 20 % des AVC hémorragiques) ».
La prise en charge en UNV augmente progressivement
La part des patients traitée dans une unité spécialisée a augmenté d'environ 4 points chaque année entre 2010 et 2014 pour atteindre 43 % d'entre eux. Les patients hospitalisés dans ce type de structure sont généralement plus jeunes (âge moyen 70 ans), résident plus près d'une UNV, et ont passé plus souvent une IRM.
Le rapport de l'IRDES rappelle que la Haute Autorité de Santé recommande l'accès prioritaire des patients suspects d'AVC aigu à l'imagerie cérébrale, l'IRM devant être privilégiée. Cet examen permet en cas d'AVC ischémique, d'effectuer une thrombolyse intraveineuse recommandée jusqu'à 4h30 après l'apparition des premiers symptômes. Or l'imagerie diagnostique paraît insuffisante indique ce rapport, puisque seuls 34 % des patients victimes d'un AVC constitué auraient eu une IRM (chiffre cependant incertain du fait d'un défaut de valorisation de cet acte en secteur public).
Variabilité géographique
La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux s'avère assez différente selon les territoires. Même si le nombre d'UNV a augmenté, ils sont passés de 80 en 2009, à 135 en 2012, une faible partie de la population adulte (2 %) se trouvait à plus d'une heure trente d'une UNV. Ce qui correspond à un million de personnes, soit plus de 1 900 cas d'AVC constitués.
Le gros problème de ces déserts médicaux est que dans les régions sans UNV, il n'y a pas non plus forcément de services d'urgences disposant d'un plateau d'imagerie médicale suffisant.
La situation s'est améliorée depuis puisqu'en 2014, la première UNV a ouvert en Corse au CH d'Ajaccio. Des UNV existent aussi en Martinique, Guadeloupe et à la Réunion.
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