Emmanuel Macron a annoncé jeudi que l'objectif des 14 milliards de dollars avait été atteint pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les trois ans à venir, au terme de la conférence de refinancement du Fonds mondial à Lyon.
Léger flottement sur les chiffres, toutefois : le chef de l'État a d'abord évoqué 13,92 milliards d'euros, l'Élysée évoquant ensuite des dollars, avant que le directeur exécutif du Fonds, Peter Sands, n'avance in fine le montant de 14,02 milliards de dollars.
Sauver 16 millions de vies supplémentaires
Cet argent est destiné à sauver 16 millions de vies supplémentaires — 32 millions l'ont déjà été — et à éviter 234 millions d'infections d'ici 2023. L'objectif financier était loin d'être gagné jeudi matin pour le Fonds mondial de lutte contre ces pandémies, dont la 6e conférence de refinancement a rassemblé 700 participants depuis mercredi.
Emmanuel Macron avait ainsi mis la pression sur plusieurs gouvernements pour trouver l'argent manquant, après avoir annoncé une hausse de 15 % de la contribution française, stable depuis 2010 à 1,08 milliard d'euros. « Je ne laisserai personne sortir de cette pièce ou quitter Lyon tant que les 14 milliards n'auront pas été obtenus », avait-il lancé en sollicitant tout particulièrement Émirats Arabes Unis, Qatar et Arabie Saoudite. Avec succès puisque ces trois pays, ainsi que l'Irlande, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Luxembourg, l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ont augmenté leur contribution.
1,29 milliard d'euros pour la France
Le Fonds, créé en 2002, a également enregistré l'arrivée de nouveaux contributeurs, surtout africains : dans l'ensemble, les pays d'Afrique ont apporté « deux fois plus » que la dernière fois, a souligné Emmanuel Macron, en regrettant au contraire l'absence d'effort significatif du Japon. La Russie et l'Amérique latine manquent, elles, complètement à l'appel.
Pour atteindre les 14 milliards de dollars, la France a finalement rallongé sa participation de 20 % à 1,29 milliard d'euros (1,43 milliard de dollars américains) tandis que le milliardaire américain Bill Gates, premier donateur privé qui avait déjà porté sa contribution à 700 millions de dollars, la rallongeait d'un montant équivalent à celui de la France.
(Avec AFP)
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