L'incidence des cancers diminue chez les hommes, et stagne côté féminin

L'Institut National du Cancer (INCa) vient de publier la dixième édition de son rapport annuel « Les cancers en France ». Il prend en compte les dernières informations épidémiologiques, avec en particulier des données de projections pour l'année 2017. Ce document fait aussi le point sur la politique de dépistage, la prévention, les soins... et la recherche.

Depuis 2005, on constate une diminution de l'incidence des cancers chez l’homme et une stabilisation chez la femme. Sur la période 2005-2012, côté masculin : l'incidence des cancers a baissé de -1,3% par an avec un taux de mortalité de - 2,9%. Côté féminin : une incidence de + 0,2% avec un taux de mortalité de -1,4% en moyenne par an. « Ces variations sont dues aux récentes modifications de l’incidence du cancer de la prostate et du cancer du sein », explique le rapport.

Baisse de la consommation d'alcool et de tabac

Le taux de mortalité par cancer diminue régulièrement depuis 1980. Si ce taux de mortalité reste plus élevé chez les hommes, il diminue de façon plus importante chez eux. L'explication majeure est la baisse de consommation de tabac et d'alcool dans cette population. On peut d'ailleurs espérer qu'à l'avenir ces chiffres s'améliorent encore, le tabagisme ayant fortement baissé (1 million de fumeurs en moins) entre 2016 et 2017.

Concernant la mortalité projetée en 2017, chez la femme, « le cancer du sein se situe en tête de la mortalité par cancer, avec 11 883 décès, devant le cancer du poumon (10 176 décès) et le cancer colorectal (8 390 décès) ».

Chez l'homme, le cancer du poumon est le plus meurtrier, avec environ 20 000 décès estimés en 2017, suivi du cancer colo-rectal (9 294 décès) et de la prostate (8 207 décès).