La vitamine D jouerait-elle aussi un rôle dans le fonctionnement cérébral ? C’est en tout cas ce que suggère un travail publié ce jour dans le JAMA Neurology. Les personnes qui souffrent de carence en cette vitamine connaissent un déclin cognitif nettement plus rapide que celle avec des taux normaux (30 ng/ml).
Cette étude a été menée de 2002 à 2010 sur 382 personnes de 60 à 90 ans dont les taux de vitamine D et le niveau cognitif ont fait l’objet d’une évaluation une fois par an pendant cinq ans. Certaines personnes incluses avaient un fonctionnement cognitif normal, d’autres souffraient de légères déficiences mentales, d’autres encore, de démences. Ce groupe était diversifié racialement et ethniquement avec des blancs, des noirs et des hispaniques.
61% des sujets inclus avaient des taux bas de vitamine D dans le sang, dont 54% des blancs et 70% des noirs.
En moyenne, le sujets avec de fortes déficiences en vitamine D subissaient un déclin de leurs capacités mentales trois fois plus rapide que celles avec des niveaux adéquats de cette vitamine, et ce, quelle que soit la race ou l’ethnie, alors qu’on sait que les personnes à peau foncée ont plus tendance à présenter des carences en vitamine D en raison de la mélanine, pigment qui bloque les ultra-violets.
D’après l’auteur principal de l’étude, Joshua Miller de l’université Rutgers (New Jersey), davantage de recherches sont nécessaires pour aider à déterminer si des compléments en vitamine D pourraient permettre de freiner le déclin cognitif chez les personnes âgées.
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