L'Assurance-maladie et trois syndicats de médecins libéraux (FMF, MG France et Le BLOC) ont signé ce mercredi 1er mars, en fin d'après-midi, l’avenant très attendu à la convention médicale donnant naissance à l'avantage supplémentaire maternité.
Le président de MG France, le Dr Claude Leicher, l'a annoncé sur Twitter.
#medecinliberal #maternite Avantage supplémentaire maternité signé par les trois syndicats MGF FMF BLOC. Les femmes sont les gagnantes.
— LEICHER (@c_leicher) March 1, 2017
Contacté par « le Quotidien », le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, a confirmé l'information.
Annoncée par Marisol Touraine, il y a un an, la protection maternité est enfin portée sur les fonts baptismaux. Les femmes médecins exerçant à tarifs opposables et maîtrisés disposeront d'une aide financière complémentaire de 3 100 euros brut par mois (pendant une durée maximale de trois mois) pour une activité libérale d'au moins 8 demi-journées par semaine.
Avantage minoré pour les femmes médecins en secteur II
Initialement exclues de ce dispositif, les praticiennes de secteur II bénéficieront d'une aide financière modulée aux deux tiers, à hauteur de 2 066 euros brut par mois. Les partenaires conventionnels ont convenu de moduler ce montant en fonction de la durée de travail des femmes médecins libérales (75 % de la rémunération entre 6 et 8 demi-journées hebdomadaires, 50 % entre 4 et 6 demi-journées, rien en dessous de 4 demi-journées). Une indemnisation équivalente sera versée aux médecins libéraux conventionnés appelés à cesser leur activité lors d'une adoption d'enfant.
La paternité aussi
Une aide financière sera également versée aux médecins en cas d'interruption d'activité pour cause de paternité. Celle-ci a été fixée à 1 116 euros brut par mois pour les praticiens à tarifs opposables et maîtrisés et à 744 euros brut par mois pour les secteurs II qui exercent au moins 8 demi-journées par semaine.
Les partenaires conventionnels devaient également négocier ce mercredi soir un nouvel avenant portant la création de 4 actes de télémédecine.
Le Dr Sophie Augros, présidente du Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR), regrette à nouveau que cette nouvelle protection maternité soit exclusivement réservée aux médecins installés. « Les remplaçantes ont encore été exclues. Nos revendications n’ont pas été prises en compte, une nouvelle fois », s’irrite-t-elle. Début février, le syndicat avait alerté sur la nécessité de ne pas oublier les médecins remplaçants, une pétition en ce sens récoltant plus de 3 000 signatures en deux semaines. « Cela va être difficile d’annoncer aux remplaçantes qu’elles ne bénéficient pas de cet avantage. Aujourd’hui, deux recours sont possibles pour contribuer à revaloriser l’exercice libéral à leurs yeux : la mise en place d’une prestation maternité indépendante de la convention, ou le conventionnement des remplaçants. Nous ne pouvons pas laisser la jeune génération de côté », ajoute la présidente de ReAGJIR.
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