Sur l’écran, deux touches : « Appeler la police » et « Alerte SMS ».
Simple d’utilisation, l’application mobile Cormedal développée avec la société Salicorne par l’union régionale des professionnels de santé (URPS) des médecins de Languedoc-Roussillon, vise à renforcer la sécurité des praticiens. Lancé il y a une semaine, le système disponible sur Apple Store et Android est mis gratuitement à disposition des professionnels de santé. Dans l’attente de son expansion, il est uniquement actif dans le département de l’Hérault.
« Il était nécessaire de faire quelque chose de plus que de constater l’incident après une montée spectaculaire des violences », juge le Dr Jean-Paul Ortiz, actuel président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), à l’origine du projet quand il était à la tête de l’union régionale.
Avant d’utiliser l’application, le médecin doit renseigner une fiche comprenant adresses personnelle et professionnelle, numéro de téléphone mobile, du domicile, du cabinet, code d’accès à l’immeuble, numéro RPPS… Grâce à un partenariat avec la police nationale et la gendarmerie du département, la fiche du médecin apparaîtra automatiquement sur l’écran de service des forces de l’ordre lorsqu’il utilisera l’application mobile, « même en cas d’appel en numéro masqué », explique le commissaire divisionnaire Régis Dufaut. En outre, cette disposition permettra aux policiers ou gendarmes d’intervenir plus rapidement puisque l’appelant n’aura pas à répéter ces informations.
Un dispositif sécurisant
L’application permet également d’envoyer automatiquement un SMS à un proche. D’une simple pression sur la touche « Alerte SMS », le médecin envoie un message pré-rempli à un confrère situé dans un cabinet proche, à un collaborateur, ou à un voisin. « Si on sent un patient agité, cette alerte silencieuse permet avec discrétion l’intervention rapide d’un tiers », explique le Dr Jean Mané, président de l’URPS du Languedoc-Roussillon. Pour les médecins en déplacement, aucun service de géolocalisation n’est pour l’heure prévu mais « il demeure possible en théorie », précise le commissaire Dufaut. « Nous espérons ne jamais en avoir besoin mais avoir cette application sur son téléphone est sécurisant », juge le Dr Dominique Martinez, médecin généraliste à Lattes, dans la banlieue de Montpellier.
Selon l’observatoire de l’Ordre, 12 médecins de l’Hérault ont été agressés en 2014, ce qui en fait le 25e département français le plus touché par les actes de violence. Mais seuls 10 % des médecins concernés déclarent effectivement ces agressions. Sous peu, Cormedal entend développer un nouveau service pour « favoriser le retour des rapports d’intervention au centre de régulation » dans le cadre de la permanence des soins. Un service transmettant automatiquement les alertes sanitaires du département (canicule, épidémie…) est également à l’étude.
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