Les jeunes entreprises d'e-santé peinent à trouver un modèle économique pérenne. Quelques semaines après le Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, vitrine de ce secteur en expansion, Feetmet et Pharmageek ont témoigné de leur expérience lors d'une table ronde organisée par Ad Scientiam, à Paris.
Premier constat, le nombre de start-up françaises est en « constante augmentation », mais « le nerf de guerre reste le financement », analyse Lionel Reichardt, cofondateur de Pharmageek. « Il faut les aider à grandir », poursuit-il. La France avance, mais pas assez vite. Marisol Touraine, ministre de la Santé, a annoncé la création d'un fonds d'investissement de 340 millions d'euros dédié à l'innovation en santé. « Le NHS (système de santé publique britannique) en offre 800 millions, nous sommes encore loin », commente-il.
Pour un accès rapide au marché
Alexis Mathieu, cofondateur de Feetmet, une semelle orthopédique connectée visant à analyser la marche et anticiper des signes de neuropathie chez les patients diabétiques, estime que les jeunes start-up ont l'obligation d'accéder rapidement au marché. « Nous avons la volonté de faire des démonstrations cliniques avec les meilleurs praticiens dans les règles de l'art mais, en parallèle, on a aussi une réalité économique, explique-t-il. Tous les acteurs devront se mettre autour de la table pour définir un modèle économique pour un développement pérenne des entreprises. »
À terme, Alexis Mathieu espère que les dispositifs médicaux connectés seront remboursés par l'Assurance-maladie. « Dans la santé, on ne peut pas faire dans la vitrine, il faut faire des évaluations, des validations, des publications. (...) Les start-up ne peuvent pas se payer des validations sur quatre ou cinq ans comme les grands laboratoires. Les start-up ont besoin d'un accès rapide au marché, de vendre du volume et d'aller se faire référencer chez Darty et la Fnac , conclut Lionel Reichardt.
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