Le salon mondial de l’électronique et de l’objet connecté, organisé à Las Vegas du 5 au 8 janvier, a accueilli plus de 200 000 personnes et rassemblé plusieurs milliers d’exposants. Environ 200 d’entre eux étaient français et plusieurs développaient une activité dans le secteur de la santé (certains stands n’hésitant pas à parler de médecine pour des objets dédiés au bien-être). Dans le brouhaha des innovations, « le Quotidien » a fait sa petite sélection forcément subjective.
• Visiomed et son dispositif médical connecté tout en un
Un ECG (cinq électrodes, sept dérivations), un tensiomètre, un thermomètre sans contact, un oxymètre mais aussi une caméra, un haut-parleur et une possibilité d’appel, le tout regroupé en un seul appareil à peine plus épais qu’un smartphone ! C’est la nouvelle innovation présentée par Visiomed lors du CES. « VisioCheck sera lancé mi-2017 », explique le Dr François Teboul, urgentiste et directeur médical au sein de l’entreprise francilienne. Sa cible : les infirmiers libéraux mais aussi les généralistes qui, avec ce terminal mobile connecté, pourront mesurer les constantes vitales et synchroniser directement les données patients sur leurs ordinateurs.
• Revinax, la réalité virtuelle au service des chirurgiens
C'est une création d'un chirurgien pour les chirurgiens. À 33 ans, le Dr Maxime Ros a imaginé des tutoriels utilisant la réalité virtuelle pour favoriser le compagnonnage. Doté d'un casque de réalité virtuelle, l'apprenant se trouve immergé dans une salle d'opération où il embrasse le point de vue du chirurgien qui a filmé son opération. Il peut vérifier les constantes du patient, consulter le scanner… « Nous souhaitons créer une plateforme d'apprentissage. La production des vidéos est assurée par une société de dispositif médical. » La société Revinax souhaite ouvrir son capital à des médecins et « business angels » afin de lever 1,5 million d'euros. « Cet argent nous permettra d'améliorer les captations vidéo, de créer une base de données, payer un développeur et installer un bureau en Amérique du Nord ». 40 vidéos, correspondant à des pratiques chirurgicales de base, seront en accès gratuit. « L'idée est que l'accès aux vidéos soit le moins payant possible pour les médecins et a fortiori les étudiants », explique le Dr Ros.
• Diabnext facilite la transmission des unités d’insuline vers un mobile
C’est un petit objet connecté adaptable à toutes les seringues mécaniques qui permet de transmettre les unités d’insuline vers une appli de téléphone mobile. « Jusqu’à présent, seule la glycémie était ainsi mesurable », explique Laurent Nicolas. Lui-même diabétique, le créateur français de Diabnext, expatrié à Hong Kong, a donc imaginé cet objet connecté, lauréat d’un prix CES 2017. Intégré à son appli, la mesure permet au malade une vue globale de ses constantes – insuline, glycémie, évaluation des sucres ingérés… « C’est, pour le malade, une aide à la décision », affirme Laurent Nicolas qui cherche cinq à sept millions de dollars pour industrialiser et vendre son produit.
• Avec Neogia et Kyomed, une montre pour prévenir de l’apnée du sommeil
Les sociétés Neogia et Kyomed s’étaient rencontrées l’an dernier lors du CES. Elles sont revenues en 2017 en tant que partenaires avec l’ambition de faire certifier « dispositif médical » une montre permettant de mesurer la fréquence cardiaque, la respiration, l’actimétrie et l’oxymétrie. « Une étude clinique est en cours en France et bientôt au États-Unis », explique Daniel Laune, président fondateur de Kyomed.
• Swap, une solution GPS pour les patients atteints d’Alzheimer et leurs aidants
Il peut se porter en médaillon ou en montre : le petit boîtier, développé par Guillaume Eberwein au sein de la société Swap, rassemble trois fonctions : détection de chute, GPS et bouton d’urgence. « Ma grand-mère est malade d’Alzheimer et j’ai eu dans l’idée de développer cet outil qui permet de sécuriser les aidants », explique le jeune Marseillais. « Par exemple, on peut demander à être alerté si l’objet connecté est éloigné de 500 mètres du domicile entre 20 heures et 8 heures du matin », précise Guillaume Eberwein dont le produit est testé par 1 400 patients (suivis par le Pr Philippe Robert, psychiatre au CHU de Nice, et président de l’association Innovation Alzheimer).
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships