À en croire le 4e baromètre de l'Observatoire des usages numériques en santé, créé par le Vidal et l'Ordre national des médecins, les médecins utilisent de plus en plus leur smartphone dans leur exercice quotidien. 65 % des praticiens interrogés* en ont un usage professionnel dans le cadre de leur prescription – appels, navigation sur Internet, recherche d'informations sur un médicament, d'une stratégie thérapeutique… – souvent même pendant des consultations ou des visites.
Ce smartphone reste majoritairement un iPhone (60 % contre 71 % en 2012) ou un appareil Androïd (35 %). Les médecins utilisateurs sont parfois compulsifs. 23 % d'entre eux prennent des appels pendant la consultation, même s'ils ne reconnaissent pas le numéro…
Moindre fréquentation des sites institutionnels
Internet est au cœur des usages. 88 % des sondés vont sur la Toile depuis leur smartphone. 21 % d'entre eux le font en consultation, 47 % en visite et 14 % à l'hôpital. Ils consultent en priorité des sites sur les médicaments (77 % contre 45 % en 2012), d'actualité médicale (58 % contre 42 % en 2012) ou de formation (38 %). La consultation du site de la CNAM reste stable (27 % en 2012, 26 % aujourd'hui).
En revanche, la consultation d'autres sites institutionnels (non nommés) est en forte baisse, passant de 51 % en 2012 à 28 % aujourd'hui. Les groupes de pairs en ligne, aussi appelés communautés de médecins, ne font guère recette. Les sondés ne sont que 2 % à y participer fréquemment (10 % parfois).
Essor des applis santé et des objets connectés
Parallèlement, 58 % des médecins sondés utilisent aujourd'hui des applications médicales installées sur leur smartphone. La majorité des praticiens (61 %) possèdent entre une et trois applis santé, 10 % en ont dix ou plus. Ce sont le plus souvent des applications sur des bases de données médicamenteuses (88 %) ou sur les interactions (46 %).
Les praticiens sont également de plus en plus nombreux à conseiller à leurs patients l'utilisation d'applications mobiles (18 %) ou d'objets connectés de santé (16 %). Les services recommandés concernent le plus souvent les suivis glycémique, nutritionnel, physique ou tabagique. Quant aux objets connectés, ce sont le plus souvent des tensiomètres, des glucomètres ou des podomètres.
En attente de label
Parmi les facteurs qui pourraient inciter les médecins à conseiller davantage encore ces applications ou objets connectés, les médecins plébiscitent la labellisation par une société savante (79 %) ou par une autorité de santé (75 %).
Ce baromètre apporte enfin un éclairage sur les outils de correspondance entre confrères. 84 % des médecins échangent par mail mais seulement 44 % via une messagerie sécurisée. Apicrypt se taille la part du lion avec 53 % de part de marché.
* 1 402 praticiens utilisateurs de smartphones dont 80 % de libéraux, âgés en moyenne de 57 ans (questionnaire adressé par e-mail).
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships