Les revalorisations tarifaires conventionnelles du 1er mai 2017 ont occasionné leur lot de bugs informatiques en tout genre. Plusieurs praticiens ont listé les nombreuses difficultés rencontrées pour télétransmettre avec les nouvelles lettres clés et les nouveaux tarifs.
« Il y a 8 mois et demi que la convention est signée, ironise la FMF. On aurait pu naïvement penser que ce délai serait suffisant. Que nenni ! » Le syndicat énumère les dysfonctionnements : logiciels métier impossibles à actualiser (ou avec des mises à jour payantes), hotlines débordées ou injoignables, nouvelles cotations G et GS refusées par certaines caisses, lecteurs de cartes Vitale muets... Surtout, des médecins ont parfois été contraints, à leurs risques et périls, à d'aléatoires bidouillages. Les rejets de facturation concernent le régime général mais aussi la MSA et le RSI, affirme le SML. Le syndicat ajoute que de nombreux pédiatres ont rencontré des problèmes techniques sur certaines cotations dont la nouvelle consultation obligatoire enfant, facturée 39 euros, à l'occasion du 8e jour, du 9e et du 24e mois.
Sur la page Facebook « les médecins ne sont pas des pigeons », les commentaires de praticiens désabusés ne manquent depuis ce fatidique 1er mai. « la cotation G n'est pas acceptée par ma caisse, note un praticien, elle me demande à chaque fois de retransmettre ». Une généraliste raconte avoir passé une demi-journée à tenter de joindre l'éditeur de son logiciel avant d'arriver à lui faire accepter les nouvelles lettres clé.
Problème réglé selon les caisses
À MG France, le Dr Gilles Urbejtel assure que les lecteurs de carte fixes ne posent guère de problème. Le principal souci viendrait selon lui des lecteurs de carte Vitale mobiles utilisés par les praticiens en visite. « les éditeurs n'ont pas encore résolu le problème, regrette-t-il, et leurs mises à jour ne sont prévues que pour courant mai. C'est véritablement se moquer du monde. » MG France a mis en ligne sur son site un didacticiel permettant de faire soi-même la mise à jour. À la FMF, Le Dr Jean-Paul Hamon juge cependant que le problème dépasse les seuls lecteurs portables. Il indique que le logiciel de son cabinet de groupe, Médistory, a bugué le 1er mai. « On a dû appeler l'éditeur et régler le problème poste par poste », raconte-t-il. La FMF, qui doit se rendre ce jeudi à la commission paritaire nationale (CPN) de la CNAM, compte bien demander des explications à cette occasion.
Dans un courrier adressé aux syndicats la CNAM reconnaît que la mise en place de la nouvelle nomenclature des actes et des consultations (G, VG, VGS, majorations enfant, COE, etc..) a pu générer « quelques difficultés de facturation pour quelques généralistes et certains pédiatres ». Elle invoque « des problèmes techniques dans certaines caisses », mais assure que ceux-ci sont définitivement réglés depuis le 3 mai.
À en croire la CNAM, la MSA et le RSI ont aussi rencontré quelques complications mais des procédures seraient en cours pour les régler. La MSA est encore plus optimiste et assure que « le problème, très marginal, est réglé ».
Selon l'assurance-maladie, les difficultés rencontrées par les pédiatres viennent de logiciels non ou mal mis à jour par les éditeurs. Un diagnostic que tempère Cegedim, qui édite le logiciel Médi 4 000. « Toutes nos mises à jour ont été faites automatiquement et dans les délais », assure l'éditeur.
Le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML, se veut rassurant. L'association a procédé à une enquête à partir de sa page Facebook pour avoir une idée de l'étendue des désagréments. « Sur la cinquantaine de réponses reçues, 90 % des médecins nous ont dit que tout allait bien, indique le praticien, les incidents semblent être réglés. »
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