« L'innovation est indispensable pour protéger l'accès à des soins et des services sociaux de bonne qualité, dans un contexte économique sous pression, alors que nous devons faire face à une demande exponentielle liée au vieillissement de la population et à l'augmentation des maladies chroniques », a déclaré Günther H. Oettinger, commissaire européen de l'économie et société numérique, lors du sommet européen consacré à « l'Innovation digitale pour un vieillissement actif et en bonne santé ».
De 74 ans en 1990, l'espérance de vie à la naissance est grimpée jusqu'à 80,9 ans en 2014. Le nombre d'Européens de plus de 65 ans devrait doubler dans les 50 prochaines années, et celui des plus de 80 ans, tripler. Mais 550 000 personnes décèdent prématurément de maladies chroniques chaque année. Sans compter les années de vie en mauvaise santé, qui représentent aujourd'hui 20 % de la vie d'une personne.
Outre les espoirs qu'autorise l'innovation en termes de santé (soins intégrés, télémédecine, médecine personnalisée, domotique), elle promet d'ouvrir de nouveaux viviers d'emplois et de « renforcer la compétitivité de notre industrie », a vanté Günther H. Oettinger. À condition de relever les défis technologiques, de dépasser les cloisonnements administratifs et normatifs, d'adopter une vision commune du marché numérique et de construire de nouveaux partenariats, a-t-il nuancé.
Ce sont de telles ambitions que s'efforcent d'atteindre les 74 régions européennes distinguées comme sites de référence et récompensées par des étoiles (entre une et quatre), parmi plus de 3 000 projets ayant répondu à l'appel de 2016. Ce réseau représente un engagement global d'investissement de plus de 4 milliards d'euros sur trois ans, qui devrait bénéficier à 5 millions de personnes.
Macvia, Pays-de-la-Loire, Grand-Est, Nouvelle Aquitaine
Si aucune région Française n'a décroché 4 étoiles, le projet MACVIA (contre les maladies chroniques, pour un vieillissement actif) du Languedoc-Roussillon en a reçu trois. Son objectif : réorganiser l'offre de soins pour réduire de 30 % les hospitalisations non programmées pour les malades chroniques de plus de 65 ans d'ici 2020.
Trois régions françaises ont été récompensées de deux étoiles : le Grand Est, la Nouvelle Aquitaine et les Pays de la Loire. Ces derniers, représentés par le CENTICH (Centre d'Expertise National des Technologies de l'Information et de la Communication pour l'autonomie) qui a fait du Gérontopôle autonomie longévité son opérateur, ont présenté plusieurs projets autour de la prévention des chutes, du maintien à domicile, et de la prévention, qui prennent la forme d'un living lab, d'une plateforme nationale numérique, d'une technicothèque destinée à présenter des aides techniques, ou encore d'un pôle silver associant recherche, formation, et innovation. Ce partenariat « nous permet de nous appuyer sur les bonnes pratiques éprouvées à l'étranger, dès la prévention des fragilités, jusqu'à l'adaptation du logement en passant par la gestion des parcours », commente Jawad Hajjam, directeur de développement du CENTICH. « Nous pouvons également répondre aux programmes interreg ou Horizon 2020 de l'Europe », commente-t-il.
Le Bureau Alsace Europe a, lui, concentré et porté les initiatives du Bas-Rhin, sur le développement d'un environnement global favorable aux seniors, du Haut-Rhin sur la coordination des parcours de soins dans le cadre du maintien à domicile, et de la Moselle, autour de la création d'une plateforme numérique de services. « Ce label reconnaît l'impulsion des collectivités », se félicite le directeur du Bureau Alsace Europe, Cédric Virciglio, qui croit beaucoup au partage des bonnes pratiques.
La région Ile-de-France a été reconnue, enfin, comme candidate à ce statut.
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