Les objets connectés sont devenus incontournables dans le système de santé. Le salon Sido (Showroom de l’Internet des objets), organisé pour la seconde fois à Lyon, en est la parfaite illustration. Ce rendez-vous a récemment réuni près de 4 200 professionnels de tous horizons : start-up, entreprises, développeurs, praticiens et représentants de structures hospitalières avec comme objectif affiché de « propulser les usages de demain », et tout particulièrement dans le domaine de la santé.
« Quand on proposait le Vidal en ligne il y a quelques années, les oncologues disaient qu’ils n’avaient pas le temps, explique le Dr Guillaume Marchand, fondateur et président de DMD santé, qui évalue les applications dans ce domaine. Nous sommes en train de changer de paradigme, l’approche de la santé est de plus en plus participative », ajoute-t-il.
Des assistants, pas des remplaçants
« Plutôt que parler de santé connectée il s’agit en fait d’une santé augmentée, à travers la médecine des 4 P, personnalisable, préventive, prédictive et participative, a enchéri un autre intervenant. Les objets connectés peuvent être des aides à la décision médicale mais ne se substituent en aucun cas à l’expertise du médecin. Ils permettent de le libérer de certaines tâches que la machine peut effectuer. » En l’espèce, les chambres d’inhalation, les tensiomètres, les thermomètres et balances électroniques, tout comme les applications d’autodiagnostic, apparaissent comme autant d’adjuvants au médecin.
D'aucuns redoutent que l'explosion du numérique en santé ne se fasse au détriment de la relation directe avec le patient. « N’ayez pas peur, c’est une évolution normale de la médecine », a asséné un participant. « Sans humain, la santé connectée ne peut pas fonctionner. De nouveaux métiers sont en train d’apparaître, comme les infirmières dédiées aux plateformes en ligne », souligne Hubert Viot, dirigeant de Maela, solution de suivi médical connecté. Dans les grandes lignes, l’« ubérisation » est en marche comme dans d’autres domaines mais il reste limité du fait de l’encadrement de la médecine. « Si le marché de la santé connectée s’est développé, c’est en raison d’une insatisfaction des services proposés. De nouveaux acteurs sont apparus », explique Isabelle Hilali, vice-présidente stratégie et marketing d’Orange HealthCare.
Pour Paola Jesson, l’une des organisatrices du Sido, ce salon est une réussite : « Nous avons 200 exposants pour cette édition 2016, ce qui est deux fois plus par rapport à l’an passé. »
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