Mes chers confrères,
Qu’allons nous faire ?
Nous avons tous les mêmes préoccupations :
- Comment exercer au mieux notre métier ?
- Comment être sûr que nous offrons le meilleur à nos patients ?
- Comment assurer une continuité de soin ?
Nous exerçons un beau métier, un métier utile.
Un métier en voie de disparition semble-t-il…
Les médecins « s’évaporent », la « saignée » titre « le Quotidien » !
Ceux qui restent, semblent être déboussolés, anesthésiés, épuisés, isolés dans leur poste de pilotage – syndrome de Lubitz ?
Ils en sont rendus à faire grève, à battre le pavé, à refuser les cartes Vitale, à s’augmenter eux-mêmes…
La situation est grave : nous ne pouvons baisser les sthétos, devenir des marteaux sans réflexes.
Nous devons être à la hauteur.
Et si…
Si nous repartions de la base ?
Si nous envoyions tous, une même lettre, une lettre type, à tous nos députés, leur demandant, et ils y sont tenus lors des « questions au gouvernement », de promouvoir des États Généraux de la Médecine (E.G.M.) ?
Si nous demandions à nos syndicats de parrainer ce projet, aux médias de le promouvoir, à nos patients de le soutenir ?
Si, et c’est là le cœur du problème, nous arrivions à proposer des solutions audacieuses : les États Généraux se nourrissent des « cahiers de doléances » – pour redonner à notre métier une solide boussole, de nouvelles perspectives, du souffle. Redonner l’envie à ceux qui ont un genou à terre de se relever pour finir en beauté leur parcours et à ceux, les jeunes, qui hésitent, à venir dans la carrière reprendre le flambeau.
Si une telle aventure se construit, si un même cri se fait entendre, et s’ils ne rencontrent aucun écho, alors nous pourrons utiliser l’arme du déconventionnement massif. Nous serons compris et soutenus par nos patients, car l’enjeu dépasse de très loin le seul « bien être » d’une profession.
Un carnet de doléance
Mes chers confrères, j’ai, pour ma part, commencé à écrire un « carnet de doléance ».
On me permet ici d’en faire un résumé :
1/ La mise au point d’un logiciel médical (poste de pilotage) unique, identique, pour tous les médecins généralistes (harmonisation des pratiques).
- Facilité d’utilisation et de transmission pour les remplaçants, les médecins partant en vacances ou en retraite.
- Création de lieu de consultations dans les déserts médicaux avec médecins « tournants ».
- Possibilité d’accès à une partie du dossier, avec numéro codé, pour les patients ou les confrères (antécédents, examens para-cliniques, imagerie, traitements suivis, directives des patients). C’est le Dossier médical partagé.
- Possibilité de transmission anonyme de toute une série d’informations capitales pour un suivi de santé publique (banque de donnée inégalable).
- Mise à jour régulière et maintenance par les autorités compétentes (partenariat politique, administratif et médical).
Ce logiciel doit comporter des modules qui rendront plus efficace les médecins et qui permettront des économies de santé non négligeables pour la collectivité.
- Ouverture du dossier patient sur fenêtre prévention : le médecin généraliste redevient totalement responsable de tout le volet prévention.
- Une base de données médicamenteuses efficace et ludique.
- Une base de données médicales complète.
- Une base de données permettant de délivrer à chaque patient un document (recommandations) concernant sa santé.
2/ Il faut que chaque médecin puisse avoir les moyens d’embaucher un(e) secrétaire. C’est plus qu’un confort de travail, c’est une nécessité.
3/ La formation médicale continue devient obligatoire et facile à observer.
4/ Chaque assuré sera tenu, pour bénéficier de la couverture santé, de consulter une fois l’an pour un bilan général.
5/ Une vaste campagne sera engagée afin d’expliquer que l’acte médical doit être utile (certificats et autres...)
6/ Limitation et revalorisation de l’acte médical.
- Le nombre d’actes par médecin devrait être plafonné. (Voir expérience du « médecin référent)
- L’acte sera revalorisé de manière à inciter le médecin à pouvoir s’installer dans le temps d’une consultation longue.
7/ Les médecins de ville s’engagent à la continuité des soins quelque que soit le motif de leur absence : maladie, vacances, départ en retraite. Confrère référent désigné, dossiers transmis. Avantage du logiciel unique et du code d’accès.
8/ Le tiers payant, s’il s’avère nécessaire, sera géré directement par les caisses d’assurance-maladie.
9/ Volet économique.
- Rationalisation du système de soin, harmonisation des pratiques.
- Sécurisation du parcours de soin (Dossier actualisé et consultable, Diminution des accidents iatrogènes…)
- Diminution du nombre d’actes.
- Prévention efficace (médecins/patients : responsables !)
- Économies d’échelle sur système de prévention actuel.
- Économies sur initiatives inutiles : passage de salariés de la caisse chez les médecins – Sophia… etc.
- Création d’emplois.
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