L'hôpital a pris des airs futuristes, à l'occasion de l'université d'été de la e-santé, à Castres.
Au deuxième étage du centre hospitalier intercommunal (CHIC) Castres-Mazamet (Occitanie), une dizaine de start-up ont pris leur quartier dans deux chambres de patients devenues, le temps d'une journée, ultra-connectées.
Un assistant numérique autonome, le robot WycaMed accueille les visiteurs. D'environ un mètre quatre-vingt, il se déplace rapidement, à l'image de R2D2, le droïde emblématique de la saga Star Wars, mais sur un parcours prédéfini. Ce robot imaginé pour l’ambulatoire permet d’informer et de rassurer le patient sur le point d’être opéré. « Il répond à une problématique rencontrée par les médecins et infirmières qui sont souvent appelés en urgence », explique le Dr Guillaume Rosey, concepteur, cardiologue à la Polyclinique du Parc, à Toulouse. « Une infirmière accueille le patient. Une fois qu’il est conduit dans sa chambre, l’assistant numérique suit derrière. Il délivrera au patient des informations préopératoires puis postopératoires », poursuit-il.
Ses allées et venues sont programmées en fonction de l’arrivée du patient dans l’établissement et de sa sortie du bloc opératoire. Le robot possède un écran sur lequel défile une vidéo explicative réalisée par le chirurgien. « En cas de questions supplémentaires, le patient peut contacter l’infirmière. Si elle ne sait pas répondre, le chirurgien interviendra. L’objectif est que la vidéo réponde à toutes les questions », précise le Dr Rosey. Chaque vidéo est personnalisable selon l'opération. Après l’intervention, l’assistant numérique détaille la durée d’hospitalisation et les modalités du retour à domicile pour minimiser les risques de complications.
Un peu plus loin, dans la chambre, plusieurs écrans sont disposés au lit du malade. Ces terminaux multimédia de nouvelle génération sont un support visant à simplifier la vie du patient hospitalisé ou de retour à domicile. La solution « full web » propose différents services : contacter l’infirmière, demander un verre d’eau en un clic, contrôler les programmes TV et radio, accéder au plan de l’hôpital ou même bénéficier d'un système vidéo pour des téléconsultations et du télésuivi lorsque le patient rentre chez lui.
En quête d'autonomie
Juste à côté, sur la table de chevet, un stylo injecteur jetable muni d’un capteur siège à côté d’une tablette. Le concept Easylog a été conçu par la société de dispositifs médicaux Biocorp. Le capteur intelligent permet, à chaque injection d'insuline, la collecte automatique de données (dose, date et heure), concept reproduit pour les inhalateurs contre l'asthme. L’idée à terme est de pouvoir connecter d'autres systèmes (pompes, vaccins, etc.) et d’avoir une traçabilité.
Dans un autre registre, les jeux éducatifs (ou serious game), plutôt connus pour la formation des professionnels, s’invitent chez les patients. « Il y a un vrai souhait d’autonomie des personnes malades », commente Christophe Divernet, membre de France Assos Santé Occitanie. C’est le cas avec ChimiOrale, développé au Centre hospitalier privé (CHP) de l'Europe (groupe Vivalto), dans les Yvelines, pour des personnes traitées par chimiothérapie ou thérapie ciblée orale. Cet outil permet d’évaluer les connaissances du patient et de lui délivrer des bonnes pratiques. « Aujourd’hui, le patient apprend à sécuriser sa prise en charge et à améliorer l’observance », explique Sandra Eclancher, infirmière coordinatrice au CHP.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships