« Je n’y comprends rien en dermato. Et vu que dans mon hôpital, la spécialiste ne passe que deux jours par semaine, la réactivité de Medpics sur les cas qui m’interrogent est vraiment utile. »
Le chef du service d’urgences au CH d’Evreux, le Dr Arnaud Depil-Duval a téléchargé cette application mobile gratuite pour la première fois il y a environ six mois. Depuis, il la consulte tous les jours.
Les questions de l’urgentiste
À l’instar de Figure1, cette application mobile s’attache à expliquer des cas concrets rencontrés sur le terrain.
« Figure1 est en anglais et même si beaucoup de médecins parlent cette langue, il est tout de même plus simple d’échanger en français », défend le Dr Safia Slimani, créatrice de Medpics et urgentiste à Salon-de-Provence. C’est parce qu’elle était confrontée à des cas qu’elle n’arrivait pas à résoudre seule que le Dr Slimani a eu l’idée de créer Medpics. « On échangeait des MMS avec des confrères mais le cercle était restreint... », explique-t-elle.
Décidant d’aller au bout de son idée, la jeune médecin de 36 ans prend son courage à deux mains pour participer à un hackathon (concours d’idées) devant une école d’ingénieurs de Montpellier. Séduit, un groupe se joint à elle pour développer Medpics que 10 000 soignants (médecins, kinés, infirmiers...) se sont appropriés depuis octobre.
Expliquer un geste technique
« Je ne m’en sers pas uniquement pour les cas spéciaux, mais également pour échanger avec mes internes », précise le Dr Depil-Duval. « Parfois, je vois un cas qui m’est inconnu... mais que j’ai vu auparavant sur Medpics, ce qui me permet d’apporter une réponse rapide au patient ».
Le médecin normand estime que les réponses apportées par les confrères peuvent aller de quelques minutes à 48 heures maximum. D’autres médecins se servent de la plateforme pour expliquer – par la photo – un geste technique.
L’anonymisation est-elle respectée ? « Je me suis déjà fait "retoquer" deux photos parce qu’il y avait le nom du patient figurant à l’envers en haut à gauche de la photo », précise le Dr Depil-Duval.
Chez Medpics, certains points restent à améliorer, notamment le système de contrôle à l’inscription. « Nous y travaillons », assure le Dr Slimani. Pour développer son appli dont elle veut conserver la gratuité, le médecin cherche à lever 300 000 euros afin de mettre en place un business model pérenne.
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