Paris Healthcare week a réuni le monde médical au Parc des expositions de la Porte de Versailles (Paris) du 24 au 26 juin. Sur le « village start-up », les entreprises avaient toutes moins de trois ans. Tablette en main, les créateurs exposaient leurs idées qui renouvelleront peut-être la santé de demain. Le « Quotidien du Médecin » est allé à la rencontre de quelques-uns d'entre eux.
Des patients plus autonomes
Les entrepreneurs se sont attaqués à la réduction du temps d'hospitalisation. « Techniquement, après une opération, les patients pourraient sortir plus tôt mais on les garde pour une question de sécurité » introduit Hubert Viot, directeur de « Maela ». Partant de ce constat, la start-up propose un « suivi médical connecté » où le patient est plus autonome, acteur de sa prise en charge.
Le praticien entre un protocole de traitement sur une plateforme, ainsi que des questions et des informations pré et post-ambulatoires. De chez lui, le malade relève des données comme sa température, ou prend des photos, d'une plaie par exemple. Autant d'informations suivies par le médecin à distance. Le plus par rapport à la concurrence, selon Maela : des infirmiers disponibles 24 heures/24 conseillent, rassurent, et préviennent le médecin au besoin.
Un peu plus loin dans le village start-up, d'autres initiatives similaires, déjà sur le marché, sont présentées. « DVsanté » ou encore « MyDocTool » offrent aux médecins une vue d'ensemble de leurs patients à distance. « Notre application va même être utilisée pour un projet de recherche sur une maladie auto-immune qui concerne environ 5 000 patients, ce qu'on n'avait pas imaginé ! » s'enthousiasment les créateurs de « MyDocTool ».
La gestion du flux de patients avec prise de rendez-vous en ligne
Autre tendance présente sur le salon, les sites de prise de rendez-vous médicaux en ligne promettent de réduire le nombre de consultations non honorés. Ces entreprises fleurissent sur le marché et chacun tente de se démarquer. « Mondocteur » perfectionne ses services : possibilité de créer des listes d'attentes pour les patients désireux d'horaires précis, modification de rendez-vous, consignes et conseils délivrés avant certains types de rendez-vous…
Développement des réseaux communautaires
Les start-up de la santé travaillent aussi sur les réseaux communautaires. « Rempla France » présente un site pour déposer offres et demandes de remplacements à destination des médecins suivant la spécialité et le département convoité.
Côté patient, « Hospitalidee » est à la santé, ce que « trip advisor » est à l'hôtellerie. Les usagers notent les hôpitaux, cliniques et cabinets de professionnels selon des critères d'accessibilité, disponibilité, prise en charge, prestation et service, etc. Si la patientèle n'est pas invitée à donner un avis sur les prescriptions et diagnostic, elle a la possibilité de déposer un commentaire. Un modérateur relit les messages avant de les publier.
Autre stand sur le salon, « MaPUI » propose un réseau pour faire transiter les médicaments entre les pharmacies à usage intérieur : qu'ils soient sur le point d'être périmés, ou en cas d'urgence.
À destination des familles de résidents de maison de retraite, « Famileo » et « Familizz » tentent de rompre l'isolement des personnes âgées peu alertes à l'usage d'internet. Les sites s'apparentent à des réseaux sociaux classiques. On y échange en famille des photos, des messages. Régulièrement, ces informations sont imprimées sous forme de « gazette » papier pour être distribuée aux personnes âgées.
Famileo from Blueberry Interactive on Vimeo.
Et aussi...
Toujours dans le numérique, « Dowino », entreprise de la région lyonnaise crée des serious games à visée pédagogique. L'entreprise a réalisé une vingtaine de projets dont plusieurs ont à trait à la santé. Avec, « Glucozor », les enfants diabétiques de 8 à 10 ans doivent prendre soin d'un petit dinosaure et surveiller son indice de glycémie. Dowino a également produit « A blind Legend », un jeu vidéo sonore, sans image, pour les joueurs non-voyants. Il a aussi pour but de sensibiliser les valides à ce handicap. La société vient de lancer une nouvelle campagne de financement pour monter « Smokitten » : un jeu pour arrêter de fumer.
Plus concret, « EzyGain » a créé un dispositif de rééducation à la marche sécurisé grâce à un soulagement du poids au niveau du bassin. « Nous voulions combler l'écart entre les centres de rééducation et le retour à la maison » confie Thibault Faÿ, ingénieur.
L'appareil analyse la qualité de la marche simultanément pour que le patient se corrige. La structure repliable s'adresse aussi bien aux centres de rééducation, aux cabinets de kinésithérapeute, aux maisons de retraite qu'au domicile. Et comme le numérique n'est jamais loin, des serious games sont intégrés afin que le patient ne se focalise pas sur l'effort qu'il est en train de produire.
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