C'est un centre de simulation à la pointe de la technologie qui a officiellement ouvert ses portes mercredi 24 février 2016, au sein du CHU d'Amiens, en Picardie.
Cet espace d'apprentissage de 3 600 m2, le plus grand d'Europe pour le moment, forme sur une dizaine de thématiques (urgences, obstétrique, gestion des risques et ergonomie, oncologie…) les professionnels de santé, patients, aidants ou étudiants. « Qu'ils soient personnels du CHU ou non », précise la direction du centre hospitalier amiénois, qui est le porteur principal du projet en partenariat avec l'université de Picardie Jules-Verne.
Le centre, baptisé SimUSanté, compte trois étages et 51 espaces de simulation. Endoscopie, radio, accueil des urgences, salles de naissance néonatalogie, bloc opératoire : une grande partie de l'environnement d'un hôpital a été reconstituée.
La majorité des salles sont reliées à des régies vidéo et quinze possèdent des glaces sans tain, qui permettent aux encadrants pédagogiques (PH, cadres de santé, directeurs d'instituts ou d'écoles) de corriger en « live » les gestes de ceux qui se forment.
Recréer le parcours de soins, de la ville à l'hôpital
Et pour se former, plus d'une centaine de mannequins et simulateurs de soins sont à disposition. Certains sont dits « haute fidélité » et reproduisent des défaillances physiologiques semblables à celles du corps humain lors d'un acte chirurgical par exemple. « L'objectif ici est une pédagogie innovante, pour apprendre le geste en situation simulée, en s'inscrivant dans les recommandations de la HAS : jamais la première fois sur le malade », explique-t-on au CHU.
Les formations dispensées au sein du SimUSanté ont aussi pour objectif de reproduire le parcours de soins du patient, de la ville à l'hôpital. Une composante du centre, SimUCity, reproduit donc un domicile de deux étages (pour s'entraîner à l'hospitalisation et aux soins à domicile), une pharmacie et un cabinet médical.
Ce « pôle d'excellence » a placé la barre haut en matière de technologie, et a coûté 8 millions d'euros, financés en partie par la région et des fonds structurels européens. Mais SimUSanté compte bien devenir un centre majeur dans la formation continue par simulation, et devrait accueillir plus de 8 000 personnes par an, à raison de 200 à 300 euros la journée de formation par personne.
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