La rémunération des pharmaciens pour la télémédecine est officielle depuis le 6 septembre 2019. L’arrêté du 2 septembre portant approbation à l’avenant 15 définissant les conditions de cette pratique est parue au « Journal officiel » à cette date. Les médecins, eux, sont rémunérés au tarif d’une consultation classique (25 euros pour les généralistes) depuis le 18 septembre 2018.
Les pharmaciens toucheront jusqu’à 1 625 euros par an (la première année) pour offrir à leurs clients la possibilité de consulter un médecin depuis leur officine, grâce à l’équipement qu’ils devront installer dans un local fermé de manière à garantir la confidentialité des échanges et l’intimité des patients. Ils doivent également disposer d’un stéthoscope connecté, d’un otoscope connecté, d’un oxymètre et d’un tensiomètre.
Jusqu'à 400 euros à partir de 30 téléconsultations
Les pharmaciens bénéficient d’un coup de pouce pour financer l’achat (ou la location) de cet équipement. Le texte conventionnel leur octroie un bonus de 1 225 euros la première année. Les années suivantes, cette aide est fixée à 350 euros. Pour en bénéficier ils doivent réaliser au moins une téléconsultation dans l’année.
L’assurance-maladie les rémunère également en fonction du nombre d’actes réalisés : 200 euros de une à 20 téléconsultations, 300 euros entre 21 et 30, et 400 euros au-delà.
Attention au respect du parcours de soins
En théorie, les téléconsultations sont strictement encadrées. Pas question, par exemple, de court-circuiter le parcours de soin coordonné, mais des exemptions sont prévues si le « patient ne dispos[e] pas de médecin traitant désigné ou [que son] médecin traitant [n’est pas] disponible dans un délai compatible avec [son] état de santé. » Dans ce cas, le texte prévoit également que les téléconsultations doivent être assurées « dans le cadre d'organisations territoriales coordonnées, telles que les centres de santé, les maisons pluriprofessionnelles de santé (MSP), les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les équipes de soins primaires (ESP) ». Une condition que peu d’officines remplissent pour l’instant.
Ces restrictions n’ont pas empêché les pharmaciens de se lancer, avant même que les modalités de rémunération soient officielles. Au mois de février dernier, l’un d’eux, installé à Sens dans l’Yonne, expliquait au « Quotidien » (« C'est comme un petit cabinet de médecin ! ») comment il pratiquait grâce à une station installée dans son officine. En l'espace de deux mois et demi, plusieurs dizaines de patients avaient testé le dispositif avec succès.
Selon « Le Quotidien du Pharmacien », certaines officines ont approché les 500 consultations en l’espace de trois mois seulement.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships