Après l’Ordre national des médecins, c’est au tour des syndicats de médecins libéraux de s’alarmer de l’initiative de l’assureur Axa. Celui-ci proposera dès janvier 2016 l’ouverture d’un service de consultations médicales par téléphone pour les quelque 2,2 millions de clients de sa complémentaire santé collective.
La qualité et le suivi en question
La CSMF juge que le projet d’Axa en l’état n’offre pas la garantie « d’un accès à des soins de qualité, réalisés en toute indépendance ». Le syndicat du Dr Ortiz pose la question : « Sans connaître le patient, sans son dossier médical, sans l’antériorité des prescriptions déjà réalisées, quid de la qualité de la consultation et de la prescription » ? Pour le syndicat, cette initiative pose « un problème majeur » sur le lien entre le médecin traitant du patient et celui de l’assureur.
Des « consultations Paracétamol »
À la FMF, on choisit la dérision. Le Dr Patricia Lefebure dénonce « les vautours qui se jettent déjà sur une médecine libérale pas encore morte pour un dernier dépeçage ».
Le syndicat constate que le service d’Axa ne comprend pas de consultation psychiatrique, ni de suivi de patient polypathologique, et que les consultations ne pourront donner lieu à la délivrance de certificats médicaux. « En gros, conclut la FMF, pas de patients avec des vrais problèmes. Ceux-là, on les laisse aux médecins en cabinet. Par contre, la grippe avec des ordonnances toutes préparées de Paracétamol, ça va. »
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier