Trois nourrissons gravement affectés de trachéobronchomalacie ont été sauvés par une procédure pionnière d’une équipe du Michigan. Des attelles bronchiques résorbables ont été créées sur mesure par impression 3D, puis cousues sur les bronches afin de les tenir ouvertes. Un essai clinique débutera chez 30 enfants.
« Avant l’avènement de cette procédure, les bébés atteints de trachéobronchomalacie sévère avaient peu de chance de survivre. Aujourd’hui, notre premier patient, Kaiba, est un petit garçon de 3 ans, actif et en bonne santé, qui va à la maternelle. Le dispositif a mieux fonctionné que ce que nous pouvions imaginer. Nous avons répété cette procédure avec succès chez 2 enfants », explique le Dr Glenn Green, otolaryngologue à l’hôpital de l’Université du Michigan.
L’équipe décrit dans la revue « Science Translational Medicine » les résultats du traitement chez les trois premiers patients, trois garçons qui étaient atteints d’une forme terminale de trachéobronchomalacie, une affection produisant un affaissement des voies aériennes durant la respiration et pouvant conduire à des arrêts cardiorespiratoires fatals.
Des attelles bronchiques personnalisées
Ces 3 nourrissons étaient hospitalisés en USI depuis plusieurs mois ; malgré la trachéostomie et la ventilation mécanique, ils présentaient encore des arrêts respiratoires nécessitant des réanimations.
Après avoir effectué des scanners de la trachée et des bronches du bébé, et réalisé un modèle informatique en 3 dimensions de ses voies respiratoires, des attelles bronchiques personnalisées ont été imprimées en 3D à partir d’un polymère (polycaprolactone) résorbable.
« Cette attelle respiratoire est le premier implant imprimé en 3D qui est spécialement conçu pour changer de forme au fil du temps afin de permettre la croissance de l’enfant, avant qu’il se résorbe finalement (au bout de 3 ans) lorsque la maladie est guérie », souligne le Dr Green.
Après implantation du dispositif chez Kaiba à l’âge de 3 mois en 2012, puis chez Garrett à l’âge de 16 mois et chez Ian à l’âge de 5 mois, les chercheurs ont observé une amélioration clinique immédiate et durable, sans complication. Les 3 enfants ont pu rentrer chez eux, bien que deux restent sous ventilation artificielle en raison d’une bronchomalacie ou trachéomalacie non couverte par l’attelle.
Les résultats suggèrent que ce traitement effectué précocement pourrait prévenir non seulement les complications du traitement conventionnel de la trachéobronchomalacie, comme la trachéostomie, la ventilation mécanique et l’hospitalisation prolongée, mais aussi l’arrêt cardiorespiratoire et d’autres séquelles.
En outre, ce traitement pourrait réduire les coûts médicaux ; une imprimante 3D peut ne coûter aujourd’hui que 500 à 1 000 dollars et le biomatériau pour l’attelle ne coûte que 10 dollars.
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