Réforme du 3 e cycle

Une coordination en régions qu’il faudra affiner

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Publié le 14/06/2018
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Crédit photo : PHANIE

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Annoncée depuis des années, la réforme effective des études de 3e cycle marquera l’année 2018. De nouveaux internes essuient les plâtres de la fameuse phase socle. Il s’agit en fait de la première année du nouvel internat, qui va désormais se dérouler sur quatre ans. Suivra la phase d’approfondissement, sur deux ans, puis l’année de consolidation.

La dermatologie-vénérologie fait partie des 44 nouveaux DES. « C’est un changement radical qui s’opère, avec des matières bien précises, et surtout une coordination prépondérante à la fois locale, régionale et nationale mise en œuvre par le Collège des enseignants de dermatologie de France (Cedef), affirme son président, le Pr Nicolas Dupin. L’enjeu réside dans une meilleure organisation des stages, la vérification de leur bon déroulement aboutissant à la validation des connaissances. » Il est certain que la grande hétérogénéité entre les interrégions quant aux terrains de stages et au nombre d’internes (lire schéma) complique la mise en place d’une réforme qui se veut nationale. L’année qui vient sera l’occasion de faire remonter ces difficultés auprès de la coordination nationale et des comités de suivi dédiés.

« On voit déjà des aménagements possibles pour tenter de résoudre les problèmes démographiques dans notre spécialité, où le renouvellement des effectifs devient alarmant », lance le président du Cedef. Il s’agit par exemple des territoires de Nîmes, Montpellier et Nice, qui font l’objet d’une surveillance particulièrement rapprochée. Par ailleurs, « 458 internes en formation ne garantissent pas le renouvellement de la spécialité, déplore le Pr Dupin, et 7 ou 8 postes seront encore supprimés cette année. La succession est donc loin d’être assurée, et c’est Frédéric Caux, le secrétaire du Cedef, qui s’en fera l’écho auprès du Collège des Collèges, la CNCEM. »

Enfin, la réforme mettra ne place des formations spécialisées transversales (FST), notamment, pour la dermatologie, celles d’oncologie et d’allergologie. « Le Cedef sera particulièrement vigilant à ce que la spécialité participe à la coordination de ces FST », prévient le Pr Dupin.

Entretien avec le Pr Nicolas Dupin, président du Collège des enseignants de dermatologie

Laurence Mauduit

Source : Bilan Spécialiste