La santé publique doit être la deuxième priorité du Parlement européen, selon un sondage

Publié le 30/04/2024
Article réservé aux abonnés

Les élections européennes se tiennent du 6 au 9 juin. Selon un corpus de quatre sondages regroupés par BVA Healthcare, la santé est l’un des sujets majeurs pour les Européens.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE


Les Européens s’intéressent à la santé et aimeraient bien que leurs représentants au Parlement soient sur la même longueur d’onde. Un vaste sondage (Eurobarometer*) présenté le 30 avril aux Contrepoints de la Santé et faisant partie d’un corpus composé par BVA Healthcare montre que la santé publique est le deuxième sujet prioritaire que les habitants de l’UE souhaitent voir abordé au Parlement. La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale vient en premier, puis suit en troisième position la défense et la sécurité, avant l’économie et la création d’emploi, le dérèglement climatique, le futur de l’Europe et l’immigration.

Image 0

Cette position n’a pas changé depuis 2022, selon Eurobarometer, un baromètre qui recense l’opinion publique officielle de l’Union Européenne.
Comme le souligne l’OMS, la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Pour déterminer le niveau de santé parmi les différents pays européens, l’étude WIN 2023** a pris le parti de poser des questions sur l’activité physique, le poids, le stress/la santé mentale et le sommeil.

Le bilan est mitigé pour la France. Elle fait partie des bons élèves au niveau de l’activité physique et de la gestion du poids. Mais il lui reste une nette marge de progression au niveau du sommeil et de la santé mentale. Les pays les mieux classés, c’est-à-dire où le stress est le moins élevé, sont la Finlande, les Pays Bas et la Croatie.

Image 0

Quatre Européens sur dix ne se soignent pas pour des raisons économiques

Enfin, les difficultés économiques récurrentes amènent parfois les Européens à sacrifier la santé dans leurs postes de dépenses. Une troisième enquête*** indique que le renoncement aux soins pour des raisons budgétaires touche quatre personnes sur dix (37%) en Europe.

La situation est particulièrement grave en Moldavie (62 %), en Pologne, en Roumanie, et en Serbie (41 %). Elle est préoccupante en France, en Italie (37 %), au Portugal, et en Grèce (36 %). On note moins de renoncements aux soins pour des motifs financiers au Royaume-Uni (22 %) et en Allemagne (21 %).

* Eurobaromètre, 26 431 interviews dans 27 pays membres audités d’octobre à novembre 2022 puis de février à mars 2024

** 33 866 répondants dans 39 pays (en Europe, 11 579 répondants de 13 pays) sondés par Internet entre décembre 2023 et janvier 2024

*** Etude menée par Ipsos dans 10 pays et auprès de 10 000 personnes en juin 2023 par internet

Albane Cousin

Source : lequotidiendumedecin.fr