Depuis plus d’un demi-siècle, des centaines de touristes jettent chaque jour une pièce dans la fontaine de Trevi à Rome en faisant un vœu. Pour augmenter leurs chances de réussite, certains lancent même des billets de cinq euros ou leurs bijoux.
Ces dons, qui appartiennent à la mairie, sont ramassés trois fois par semaine par les services de l’ACEA, la société municipale des eaux et de l’électricité de Rome. Ils sont ensuite ponctuellement versés à la Caritas depuis la signature en 2003 d’un accord dont l’échéance est fixée à 2017. Mais le bruit court dans les couloirs aseptisés de l’association caritative, que la mairie de Rome pourrait rompre l’accord. À court d’argent, la municipalité souhaiterait récupérer le magot dont le montant s’élève chaque année à plus d’un million d’euros.
L'hébergement d'une trentaine de malades du sida
Le coup serait rude pour l’association caritative qui réinjecte une partie de cette somme, dans la gestion de ses centres de santé et d’assistance sociale. « La région du Latium qui rembourse une partie des prestations médicales et sociales, accumule les retards au niveau des paiements. Pour l’association, cet argent est donc essentiel », explique Massimo Raimondi. Ce cadre de l’association caritative dirige les trois foyers romains qui hébergent une trentaine de malades du sida. « Nous garantissons un suivi thérapeutique à ces patients qui sont des sans-abri, et nous les aidons à remplir les documents leur donnant accès aux protocoles médicaux ciblés », déclare Massimo Raimondi. Pour aider les personnes en difficultés dont les clandestins, la Caritas a construit dans la capitale un réseau sanitaire composé de six structures. Elles sont financées par les dons du contribuable qui obtient des déductions fiscales en contrepartie et la monnaie jetée dans la fontaine de Trevi par les touristes et l’aide allouée par les institutions.
212 000 prestations médicales
Selon les chiffres publiés par la Caritas, ces six structures ont accueilli depuis leur ouverture 71 600 patients et quelque 212 000 prestations médicales ont été effectuées. La plus importante, un centre polyambulatoire flanqué d’une infirmerie et d’une pharmacie, est située à côté de la gare centrale dans des locaux mis à disposition de l’association caritative par la Compagnie des chemins de fer. Basé sur le système du volontariat, ce centre met à disposition des patients des services de médecine générale et spécialisée. « Plus de 55 % des volontaires appartiennent à la profession médicale, soit 25 % de médecins, 12 % de dentistes, 14 % de pharmaciens et 4 % d’infirmiers », explique la direction de Caritas.
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