Avec Biologie sans frontières (BSF)

Quatre cents volontaires prêts à « développer pour ne plus assister »

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Publié le 30/10/2017
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Crédit photo : Guillaume Bouvy

« Le pays manque d’associations de biologie médicale. Jusqu’alors, les biologistes partaient souvent dans le cadre du service militaire ou sous forme de coopérations internationales, souligne le président actuel de Biologie sans frontières (BSF), le Pr Pierre Flori. L’objectif de notre association est de développer la biologie médicale dans les endroits qui en ont besoin, l’Afrique francophone représentant près de 90 % de notre activité. Nous pouvons également nous appuyer sur un partenariat avec la Fondation Mérieux pour notre action en Asie du sud-est. »

L’association répond aux sollicitations des partenaires et structures, allant des dispensaires quasiment dépourvus d’eau, électricité, et matériel, et en manque de personnel formé, mais aussi des structures fonctionnelles (centre de santé, petits hôpitaux ou cliniques de district), ainsi que des structures plus conséquentes, possédant déjà des laboratoires fonctionnels. Selon les situations et le niveau de développement des infrastructures, BSF les équipe en matériel (microscope en priorité, agitateurs, centrifugeuses, bains-marie, seringues…) et forme le personnel sur place, selon sa devise « développer pour ne plus assister ».

Matériel médical dans une trentaine de pays

Même si l’association n’est pas appelée à intervenir dans les situations d’urgence, une cinquantaine de personnes est en permanence prête à partir. L’association compte près de 400 adhérents réguliers, dont des étudiants et des retraités, pour une quinzaine de missions chaque année, une tendance qui est à la hausse. « Nous sommes les correspondants privilégiés des médecins locaux », ajoute le président de BSF.

Le matériel, quant à lui, est de seconde main, étant plus à même de fonctionner plus longtemps, à un coût adapté. C’est donc en collaboration avec Humatem, spécialisé dans le recyclage de matériel biomédical, que BSF réceptionne, révise, répare et expédie par bateau ou avion le matériel, Bioforce et Médecins sans frontières apportant également leur concours. Pour sa pérennité, l’association a besoin de nouveaux adhérents et de dons supplémentaires (financiers et essentiellement de microscopes), les regroupements récents des laboratoires n’ayant pas favorisé son action. Disposant d’un budget annuel de 100 000 euros, BSF comporte, outre son siège lyonnais, quatre autres antennes, en Auvergne, en Bretagne-Pays de Loire, en Ile-de-France et en PACA.

De notre correspondant Guillaume Bouvy

Source : Le Quotidien du médecin: 9614