« L’urgence c’est les 72 premières heures », a expliqué à l’AFP, le Dr Gilbert Potier, directeur des opérations internationales de Médecins du monde qui a lancé un appel aux dons, après le séisme qui a dévasté le Népal samedi, tuant plus de 3 400 personnes et faisant plus de 6 500 blessés.
« Tout le monde sait que c’est dans les 72 premières heures qu’on a le plus besoin de nous (...), qu’on est le plus efficaces sur les traumatismes, les fractures, les écrasements des gens qui ont été ensevelis », poursuit le praticien. Une équipe de douze personnes : chirurgiens, anesthésistes, infirmières et logisticiens de Médecins du monde, a décollé aujourd’hui pour le Népal pour trois semaines dans un premier temps.
Ils ont emporté avec eux, 20 tonnes de matériels, deux kits chirurgicaux capables de soigner 2 000 personnes et trois autres capables de prendre en charge 30 000 personnes pour des soins de médecine courante. Le coût du matériel est estimé à 250 000 euros. L’équipe rejoindra la quarantaine de professionnels de santé envoyée au Népal avant le séisme dans le cadre d’un programme de santé maternelle et infantile. Une fois l’équipe sur place, des premiers bilans seront effectués, ce qui permettra de « redimensionner le relais ».
L’objectif : être coordonné
L’objectif est d’être coordonné car lors des précédents séismes cela n’a pas toujours été le cas, rapelle le Dr Potier. « Une coordination existe entre les autorités népalaises et nation unie.(...) ainsi qu’avec la Croix-Rouge et l’association Solidarités international. Sur le terrain tout le monde connaît les zones occupées par chacun. La répartition est réévaluée lors des réunions », précise au « Quotidien », le Dr Potier.
Les Népalais « font face à un afflux de blessés auquel ils ne sont pas habitués et si les structures de santé sont détruites, ils vont être débordés », explique le Dr Potier. Médecins du monde rappelle que le nombre de blessés peut augmenter, notamment à cause des répliques. Après le séisme, on en a observé toutes les « 20 minutes » qui ont entraîné des chutes de pierres, de murs et compliqué la gestion de la crise. « Nous n’avions pas d’autorisation des autorités népalaises pour atterrir dans les aéroports car les conditions étaient très difficiles », indique-t-il.
Près de 940 000 enfants touchés
L’UNICEF aussi a lancé un appel aux dons pour soutenir les interventions d’urgence. L’association a mobilisé son personnel de même que du matériel d’urgence pour répondre aux besoins prioritaires : eau et assainissement, nutrition, éducation et protection de l’enfance. l’UNICEF estime qu’au moins 940 000 enfants vivent dans les zones durement touchées par le séisme.
L’organisation « apporte déjà un appui à l’approvisionnement en eau et à la distribution de sels de réhydratation orale, de suppléments en zinc, pour les personnes rassemblées dans les campements spontanés », précise un communiqué. Elle a également fourni des tentes pour les dispensaires de santé et utilise du matériel déjà disponible dans le pays. Deux vols cargo sont en route vers Katmandou avec 120 tonnes de matériel humanitaire comprenant des produits médicaux et hospitaliers.
Deux victimes françaises
Les autorités françaises ont annoncé que deux Français figurent parmi les victimes. Plus de 600 Français n’ont pas été localisés à ce jour. Le centre de crise du Quai d’Orsay mis en place après le séisme meurtrier au Népal a reçu plusieurs milliers d’appels (01.43.17.56.46). L’équipe de chercheurs de l’INSERM qui était partie en expédition scientifique le mois dernier est saine et sauve a annoncé l’Institut sur son compte Twitter.
L’équipe composée de cinq chercheurs ainsi que 50 volontaires s’était envolée pour le mont Manaslu dans l’Himalaya pour une mission d’un mois sur le mal aigu des montagnes. La plupart des participants sont rentrés avant le séisme, seuls trois chercheurs étaient à Katmandou lors de la catastrophe. Ils arriveront demain à Genève, a précisé l’INSERM.
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