LA MÉDIATRICE de la Ville de Paris, Claire Brisset, met en évidence des problèmes dans la prise en charge de la dépendance liée à l’âge dans la capitale. Son rapport annuel précise que sur les 2,2 millions d’habitants de la capitale, 400 000 ont plus de 60 ans et 97 000 plus de 80 ans.
La Ville a consacré en 2009 plus de 450 millions d’euros à la prise en charge de la dépendance. Quand elle s’effectue à domicile, ce sont plus de 300 services d’accompagnement qui interviennent à Paris jusqu’au moment où l’accueil en établissement devient indispensable. Toutefois, souligne la médiatrice, les centres d’accueil de jour sont en nombre insuffisant, de même que les structures d’hébergement temporaire.L’entrée en établissement, autre mode de prise en charge, s’effectue de plus en plus tard, à 87,5 ans en moyenne. Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) comptent quelque 7 000 places dans le secteur public. Ces établissements « restent souvent trop onéreux pour les personnes âgées et leur famille » et « la pénurie de personnel y est préoccupante, en particulier la nuit », estime Claire Brisset. De même, elle juge « trop limité » le nombre d’unités d’hébergement renforcées, destinées aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Enfin elle considère qu’« à Paris comme dans le reste de la France, les soins palliatifs sont beaucoup trop peu développés, aussi bien dans les établissements qu’à domicile », les associations les mettant en oeuvre estimant ne répondre qu’au tiers des besoins. Quant aux personnes âgées qui ont besoin d’un soutien psychologique ou psychiatrique, elles « font trop souvent l’objet d’un véritable déni de soins », écrit la médiatrice.
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