A bas la dictature des pilluliers! La majorité des femmes en France utilisent la pilule mais elles n'en sont pas toujours satisfaites. C'est ce que révèle l'enquête « Les femmes et leur contraception » réalisée par kantar Health pour le laboratoire Gedeon Richter France. Elles connaissent également peu les autres moyens disponibles à l'exception du stérilet. Pourtant, les analyses démontrent que le patch serait plus adapté au mode de vie d'un bon nombre d'entre elles.
Lors de l'étude, 800 femmes âgées ente 18 et 40 ans ont été interrogées. Parmi elles, 7 sur 10 utilisent la pilule, 1 sur 5 le stérilet et seulement 1/100 ont un patch. Ceci s'explique par le manque d'information : seule 21 % d'entre elles ont cité le patch de façon spontanée.
Les femmes sont pleines de contradictions
La plupart des utilisatrices de la pilule se disent satisfaites en termes d'efficacité et disent bien la tolérer. Pourtant, elles l'oublient fréquemment. Par exemple, 28 % n'ont pas prix un comprimé lors de leur dernier cycle. Ceci provoque des inquiétudes, près de la moitié est lassée de devoir la prendre chaque jour.
Le patch reste très mal vu par les femmes qui ne l'ont jamais appliqué. « Il y a une idée préconçue comme quoi ce qui ne rentre pas dans le corps est moins efficace. Ce qui est transcutané n'est pas encore accepté », informe Stéphane Jacquemet, de la faculté de psychologie de l'université de Genève. Elles ont également peur qu'il ne se décolle et le trouve peu discret. Par contre, les habituées jugent ce moyen très fiable et sont même plus satisfaites que les utilisatrices de la pilule.
Une décision partagée entre la patiente et le médecin
Pour Stéphane Jacquemet, les médecins ont un rôle important à jouer car le modèle contraceptif reste très stéréotypé. « Il faut plus de discussion surtout pendant la première consultation. La HAS (Haute Autorité de Santé) inscrit la notion de choix éclairé », explique-t-il. Les femmes observées regrettent le manque d'écoute qu'elles perçoivent parfois. Le Dr Teddy Linet, gynécologue, comprend le problème : « Demander aux femmes ce qu'elles en pensent n'est pas dans nos habitudes. »
Pourtant, l'étude européenne CHOICE visant à former des praticiens pour mieux informer les patientes a démontré qu'elles étaient parfaitement capables de comprendre les avantages et les inconvénients de chaque méthode contraceptive.« Il faut replacer les craintes des patientes dans leur contexte », affirme le Dr Linet. Après la séance de conseil, elles étaient moins hostiles au patch et plus mitigé face à la pilule. Un nouveau patch transparent plus discret baptisé Livsy sortira en avril en France.
Conférence de presse du laboratoire Gideon Richter France
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