Le gendarme sanitaire russe a dénoncé ce mercredi l'émergence de marchés de revente illégale en ligne de médicaments, certains produits n'étant plus disponibles depuis les sanctions internationales imposées à cause de l'offensive en Ukraine.
Ces sanctions et la crainte de pénuries ont provoqué une ruée dans les pharmacies de nombreuses régions de Russie, malgré les appels du ministère de la Santé à ne pas faire de stocks à domicile et l'assurance que le pays disposait d'assez de médicaments étrangers pour lesquels il n'y a pas d'équivalent russe.
En ligne ou de la main à la main
L'agence sanitaire publique Roszdravnadzor « constate la revente active de produits médicamenteux via les réseaux sociaux et des marchés en ligne, ce qui constitue une violation de la loi », a indiqué cet organisme dans un communiqué. « De plus, l'achat de produits pharmaceutiques de la main à la main ne permet pas de garantir à l'acheteur la qualité » du produit, poursuit-il, appelant les Russes à ne s'approvisionner qu'en pharmacie, au risque autrement d'être confrontés « à des conséquences tragiques ».
Roszdravnadzor ne dit rien de pénuries existantes, alors que de nombreux produits sont peu ou pas disponibles en pharmacie. Il n'annonce aussi aucune mesure coercitive à l'égard des sites de revente illégale dans l'immédiat.
Les produits médicaux ne sont pas visés directement par les mesures de représailles occidentales, mais les sanctions affectent la chaîne logistique, le système financier et les prix pour l'ensemble des importations. De nombreux Russes ont fait des stocks de médicaments d'usage courant ou destinés à soigner des maladies chroniques face au risque de pénuries de produits étrangers.
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