S'il est voté, le nouveau projet de réforme du système de santé américain, une des promesses de campagne de Donald Trump, privera de couverture maladie 14 millions de personnes supplémentaires dès 2018, et 23 millions en 2026 ! C'est ce que révèle un rapport publié mercredi par le Bureau du budget du Congrès américain (CBO).
L'impact de ce texte, qui doit abroger et remplacer la réforme Obamacare votée en 2010, serait donc quasiment identique à celui de la première mouture qui avait été abandonnée fin mars, faute de soutien dans les rangs des parlementaires républicains, infligeant un revers majeur au président Trump.
Si la nouvelle réforme était adoptée, le nombre de personnes sans couverture maladie atteindrait donc 51 millions en 2026 aux États-Unis – contre 28 millions si la loi de la présidence de Barack Obama était maintenue en place, selon les estimations du CBO, généralement considérées comme fiables.
Ce rapport a aussitôt relancé la controverse politique brûlante sur la réforme de la santé, les démocrates saisissant l'occasion pour dénoncer de nouveau les méfaits supposés de la réforme « Trumpcare ». Un représentant démocrate a ainsi évoqué une question « de vie ou de mort pour beaucoup d'Américains ».
32 milliards d'économies en moins
« Nous devons abroger et remplacer la désastreuse loi Obamacare par Trumpcare, qui va réformer notre système d'assurance santé cassé et en créer un qui va aider tous les Américains à accéder à des soins de qualité avec davantage de choix et des coûts réduits », a réagi, à l'inverse, la Maison Blanche.
Le nouveau projet de loi a déjà été adopté de justesse par la Chambre des représentants le 4 mai et doit désormais être examiné et voté par le Sénat avant d'être promulgué.
Selon le CBO, l'adoption de cette réforme permettrait de réduire de 119 milliards de dollars le déficit public américain entre 2017 et 2026, soit 32 milliards d'économies en moins qu'avec la précédente version du texte.
Ce chantier législatif constitue un dossier crucial pour le président Trump qui avait durement critiqué la réforme de l'assurance santé promue par son prédécesseur, Barack Obama. L'Affordable Care Act a permis de réduire à un nombre historiquement bas les personnes sans couverture maladie aux États-Unis, mais s'est également accompagné d'une flambée des primes d'assurance.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships