Le ministère de l’Intérieur est favorable à l’expérimentation grandeur nature du 112 comme numéro unique d’appel d’urgences pour remplacer le 18 des pompiers, le 15 du SAMU et le 17 de Police Secours.
Réunie en congrès à Agen, la Fédération nationale des sapeurs pompiers de France (FSPF) a estimé que l’utilisation du seul numéro d’appel d’urgence européen (112) permettrait d’économiser chaque année 100 millions d’euros sur les frais de fonctionnement et d’améliorer la réponse opérationnelle. Bernard Cazeneuve voit d’un bon œil cette « mutualisation ». Il souhaite au préalable s’assurer de l’inter-opérabilité des différents services. Une expérimentation rapprochant le 17 et le 18 doit être menée en dehors de Paris. SAMU de France désapprouve ce projet. « Qu’ils veuillent marier le 17 et le 18 pour en faire un dispositif distinct de secours, nous n’y voyons pas d’inconvénient, confie son président, le Dr François Braun. Mais le 15 n’est pas un numéro de secours. C’est un dispositif qui doit rester distinct. »
Une expérimentation en cours depuis 2011 en Haute-Savoie, regroupe sous le seul 112, le 15, le 18 et le 115 (dédié aux urgences sociales). Elle est en attente d’évaluation. Plusieurs pays européens ont déjà fait du 112 leur principal numéro d’urgence national : le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande, le Portugal, la Roumanie et la Suède.
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