61 jours pour un spécialiste, 8 pour un généraliste : les délais d’attente se sont aggravés depuis 2012

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Publié le 23/03/2017
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Crédit photo : PHANIE

Toujours plus d’attente pour obtenir un rendez-vous chez le médecin. C’est le constat de l’enquête réalisée par l’IFOP pour le cabinet Jalma et publiée ce jeudi 23 mars dans « Le Figaro ». En cinq ans, ce délai est passé en moyenne de 48 à 61 jours pour les rendez-vous auprès des spécialistes libéraux.

La palme revient à l’ophtalmologie avec un délai d’attente moyen de 117 jours en 2017, soit 13 jours de plus qu’en 2012. Toutes les spécialités sont touchées, souligne « Le Figaro » : dermatologie (64 jours, +23 jours), cardiologie (53 jours, +15 jours), rhumatologie (51 jours, +15 jours)

Une situation qui risque encore de se dégrader

L’affaire ne s’arrange pas non plus pour les généralistes. Pour décrocher un rendez-vous en ville, il faut désormais patienter en moyenne 8 jours… soit deux fois plus qu’en 2012. Conclusion du « Figaro » : l’accès aux soins des Français s’est dégradé pendant le quinquennat Hollande, malgré les réformes de Marisol Touraine pour inverser la tendance (généralisation du tiers payant et de la complémentaire santé).

La situation ne va pas s’améliorer pronostique le cabinet Jalma, puisque le renouvellement de la profession ne permettra pas de combler les départs à la retraite à venir. L’accès aux soins des Français va encore en pâtir.

Selon le baromètre de Jalma, les délais d’attente constituent déjà la première cause de renoncement aux soins de spécialistes pour 65 % des Français (61 % pour les rendez-vous chez les généralistes). Le coût de la consultation chez un spécialiste n’arrive qu’en seconde position pour 46 % de la population.

Pour la CSMF, ce constat traduit la crise qui touche la médecine libérale et qui pénalise les patients. Dans un communiqué publié ce jeudi, le syndicat du Dr Jean-Paul Ortiz met directement en cause le gouvernement qui, en stigmatisant les compléments d'honoraires, « porte une lourde responsabilité dans l’allongement du délai d’obtention de rendez-vous et bientôt dans la disparition complète de certaines spécialités en pratique libérale ».


Source : lequotidiendumedecin.fr