À peine nommé vendredi dernier, le gouvernement de la Première ministre Élisabeth Borne est déjà dans la tourmente depuis ce week-end. Damien Abad, le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, est en effet accusé de viols par deux femmes, d'après des révélations de Mediapart samedi soir. Il avait pris son poste en tout début de matinée à l'issue d'une passation de pouvoir avec Brigitte Bourguignon, nommée ministre de la Santé et de la Prévention.
Alors que d'autres responsables politiques de l'opposition ont appelé à sa démission, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a indiqué ce lundi à l'issue du premier conseil des ministres que la justice « était la seule à devoir ou pouvoir trancher ». En clair, le ministre des Solidarités – qui s'est entretenu avec Élisabeth Borne ce dimanche soir pour évoquer ce sujet – garde son poste pour le moment.
Tolérance zéro
Pour autant, la ligne du président de la République et du gouvernement est la « tolérance zéro » pour les délinquants sexuels, a-t-elle ajouté. « Le gouvernement est aussi aux côtés de toutes celles, trop nombreuses encore, qui se sont murées ou qui ont été murées dans le silence, et continuera sans relâche à encourager la libération de la parole des femmes et sans relâche encouragera les femmes qui ont subi des violences à se présenter à la justice », a également indiqué la porte-parole.
Ex-patron des députés LR à l'Assemblée et principale prise de guerre de la Macronie depuis la victoire du président sortant le 24 avril, Damien Abad fait face à des accusations de viols sur deux femmes en 2010 et en 2011, qu'il nie « avec la plus grande force ». Deux plaintes ont déjà été classées sans suite, mais la justice a indiqué analyser un nouveau signalement.
Devant la mairie de Saint-Jean-le-Vieux (Ain), ce lundi soir, Damien Abad l’a répété : « Je n’ai jamais violé aucune femme de ma vie ». Il assure « se consacrer à sa mission de ministre, un ministre de terrain. Je suis aussi pleinement engagé dans la campagne législative ». Alors que la question de sa démission était sur toutes les lèvres, le ministre des Solidarités a rétorqué : « Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas ».
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