CONTRASTANT avec les descriptions les plus courantes des cas de grippe par le virus A (H1N1) v, l’examen des cas enregistrés en Californie indique que les hospitalisations et les décès surviennent à tout âge et qu’environ 30 % des cas hospitalisés ont été suffisamment sévères pour nécessiter une admission en soins intensifs.
Les auteurs de l’étude publiée dans le «JAMA» (4 novembre 2009) indiquent que : « depuis avril 2009, lorsque les deux premiers cas de grippe épidémique dus au virus A (H1N1) v ont été rapportés en Californie, le virus s’est rapidement étendu. » Les premières comparaisons avec les épidémies de grippe saisonnière ont suggéré que ce virus affecte de manière prépondérante les personnes de jeune âge et occasionne généralement une maladie légère.
Janice Louie et coll. (Richmond, Californie) ont examiné les caractères épidémiologiques des 1 088 premiers cas hospitalisés et des décès entre le 23 avril et le 11 août en Californie. Parmi ces 1 088 cas, 344 (32 %) concernent des enfants de moins de 18 ans. Les taux d’hospitalisations les plus élevés touchent les nourrissons ; les taux de décès chez les personnes hospitalisées concernent les plus de 50 ans.
La mortalité est de 11 %.
Globalement, la mortalité est de 11 % (118/1 088). Elle est la plus élevée (18-20 %) chez les plus de 50 ans. Il y a eu 8 décès chez des enfants de moins de 18 ans. Parmi les cas de décès, la durée médiane entre le début des symptômes et l’issue fatale est de 12 jours. La durée moyenne d’hospitalisation est de 4 jours.
La médiane d’âge de cette grippe, tous cas confondus, est de 27 ans. La fièvre, la toux, la dyspnée représentent les symptômes les plus courants.
Parmi 884 cas en général, 79 % ont reçu un traitement antiviral, y compris 496 patients (71 %) ayant des facteurs de risque connus de grippe sévère. Parmi 833 patients qui ont eu une radio pulmonaire, 66 % ont présenté un infiltrat évoquant une pneumonie ou un syndrome de détresse respiratoire aiguë.
Chez 68 % des cas les plus sévères, ils existe une morbidité sous-jacente associée. Parmi les mauvais états de santé que l’on trouve dans cette revue de cas, on compte l’obésité, l’HTA, une hyperlipidémie et une maladie gastro-intestinale.
Trois cent quarante cas (31 %) ont été admis en USI. Pour les 297 hospitalisés en USI sur lesquels existent des informations, 65 % ont été sous ventilation mécanique.
Les tests rapides de détection d’antigènes ont abouti à des faux négatifs dans 34 % des cas où ils ont été réalisés.
JAMA, 4 novembre 2009.
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