LA CONSTATATION est le fruit du travail de l’équipe d’urologues dirigée par Niall Davis à l’hôpital universitaire Mater Misecordiae de Dublin. « Les garçons qui n’ont pas été vaccinés contre les oreillons au milieu des années 1990 se retrouvent rassemblés dans les collèges et les lycées, ce qui provoque un terrain idéal pour le virus », expliquent les chercheurs, qui estiment qu’il faut vacciner d’urgence les sujets non vaccinés de 15 à 24 ans.
À l’époque prévaccinale, les oreillons touchaient les enfants de 5 à 7 ans. Après l’introduction de la vaccination rougeole-oreillons-rubéole, on a constaté une réduction spectaculaire du nombre de cas (chute de 99 % rapportée aux États-Unis). Mais il y a une quinzaine d’années au Royaume-Uni, un article du «Lancet» a jeté le trouble, suggérant que le vaccin pouvait être responsable d’autisme et de maladie de Crohn. Ce qui a conduit à une nette réduction de la couverture vaccinale, qui, dans certaines zones urbaines, est passée de 91 à 58 %. Par la suite, plusieurs études ont montré l’absence de lien entre le vaccin et ces pathologies et, finalement, le « Lancet » s’est rétracté début février 2010. « Ce sont ces enfants non vaccinés que nous voyons maintenant dans notre département d’urologie », indique Davis. On estime, explique-t-il, que 42 % des patients qui ont les oreillons ont au moins une complication (inflammation testiculaire, inflammation ovarienne, méningite aseptique, encéphalite, surdité ou pancréatite).
Subfertilité chez 13 % des patients.
Les éléments clés de la revue sur cinq décennies réalisée par l’équipe de Dublin sont les suivants :
- jusqu’à 50 % des sujets ayant une orchite ourlienne vont avoir une atrophie testiculaire ;
- l’infertilité est rare mais une subfertilité peut survenir chez environ 13 % des patients, même si la taille de leurs testicules n’a pas diminué ;
- la moitié des patients peut avoir des anomalies du sperme jusqu’à trois mois après la guérison ; 24 % des adultes et 38 % des adolescents peuvent conserver des anomalies du sperme jusqu’à trois ans après la guérison ;
- s’il a été suggéré que l’orchite ourlienne avec atrophie testiculaire peut constituer un facteur de risque de cancer testiculaire, l’association semble faible avec une incidence de 0,5 %.
BJUI avril 2010.
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