À la suite du pire massacre homophobe jamais commis, à Orlando (Floride), ce 12 juin, les homosexuels américains se désolent de ne pas pouvoir participer à l'élan de solidarité et donner leur sang.
« Je suis marié. Je suis homosexuel, et j'ai une sexualité active avec mon mari évidemment. Mais je ne suis pas éligible pour donner mon sang. Au moment où on a le plus besoin de moi pour sauver mes frères et sœurs, je ne peux rien faire. C'est très frustrant », témoigne à l'AFP Rob Domenico, en charge de la collecte de fonds dans le principal centre communautaire LGBT d'Orlando, The Center.
Christ Callen, 34 ans, ancienne drag-queen du « Pulse », se remémore l'après-11 septembre 2001, où « tout un pan de la communauté homosexuelle voulait se mobiliser et donner son sang mais ne pouvait pas ». « Je ferais n'importe quoi pour aider les miens », ajoute-t-il.
Dimanche, quelque 3 500 personnes ont donné leur sang à l'ONG OneBlood, un réseau de collecte de sang dans le sud des États-Unis, contre 1 000 un jour ordinaire de collecte.
Abstinence de 12 mois… comme bientôt en France
Si l'exclusion du don du sang des homosexuels américains était totale depuis 1983, elle a été partiellement levée – dans la législation – en décembre 2015. La Food and Drug Administration (FDA) a alors conditionné le don pour les HSH à une abstinence de 12 mois depuis le dernier rapport - idem pour les femmes ayant eu des relations avec des HSH non abstinents depuis un an. Une décision qui s'appuie sur les données scientifiques, tout en prenant en compte la fenêtre sérologique. Auparavant, les hommes devaient indiquer sur le questionnaire préalable au don s'ils avaient eu des rapports sexuels avec d'autres hommes depuis 1977, début de l'épidémie de VIH. Le cas échéant, ils étaient exclus du don.
En France, la fin de l'exclusion permanente des homosexuels du don du sang (en cours depuis 1983), a été entérinée par l'arrêté paru au journal officiel du 10 avril 2016 et entrera en vigueur le 10 juillet. Pour un don de sang total et d'aphérèse, les HSH devront être abstinents depuis 12 mois. Dans le cas d'un don de plasma par aphérèse, pour plasma sécurisé par quarantaine, la contre-indication est de 4 mois pour les HSH ayant eu plus d'un partenaire dans les quatre derniers mois.
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