Difficile de passer inaperçu quand on est suivi par plus de 650 000 internautes sur Instagram. Pourtant, le Dr Denis Furtado, star de la chirurgie plastique au Brésil, est en fuite depuis dimanche après le décès d'une de ses patientes.
Celui qui se fait appeler « Dr Popotin » (« Dr Bumbum » en portugais) avait l'habitude d'opérer dans son appartement d'un quartier chic de Rio de Janeiro. Ce jour-là, il recevait Lilian Quezia Calixto, une employée de banque originaire de Cuiaba, à 2000 kilomètres de là.
Technique controversée
Pour mériter ce surnom, le Dr Furtado s'était spécialisé dans l'augmentation des fesses avec une technique controversée, l'injection de polyméthacrylate de méthyle (PPMA). Une pratique que n’a pas supportée Lilian Quezia Calixto. Victime d'un malaise lors de l'opération, elle a été transférée à l'hôpital où elle est décédée après quatre arrêts cardiaques.
Sans attendre, le médecin carioca s'est évanoui dans la nature alors que sa petite amie a été incarcérée. Accusé d'homicide et association de malfaiteurs, il est désormais recherché depuis mardi par les autorités brésiliennes.
Disque Denúncia oferece recompensa por informações sobre o Dr. Bumbum https://t.co/ZyLDksBaYJ #G1 pic.twitter.com/PuwMVFXhkX
— G1 (@g1) 18 juillet 2018
Selon le site d'information brésilien « G1 », le « Dr Popotin » aurait déjà été inculpé à quatre reprises pour exercice illégal de la médecine et crime contre le consommateur. Son avocate, Me Naira Baldanza, cherche à relativiser. « Toute conclusion sur la mort de Lilian et sur la responsabilité éventuelle de mon client est prématurée », a-t-elle déclaré au média brésilien.
Deuxième pays de chirurgie esthétique
Interrogée par l'AFP, la Société brésilienne de chirurgie esthétique (SBPC) a dénoncé les pratiques clandestines, trop répandues dans le deuxième pays du monde en matière de chirurgie esthétique (derrière les États-Unis). « Beaucoup de gens vendent une illusion, une fantaisie, dépourvue de toute éthique, à des personnes fragiles attirées par de bas prix », a indiqué son président.
Selon lui, l'augmentation des fessiers par injection de bio-polymères, également appelée bioplastie, présente de nombreux risques et a causé la mort de dizaines de femmes en Amérique latine, notamment au Venezuela.
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