ROSELYNE BACHELOT promet « une information complète sur les modalités de prises en charge ambulatoire de nos concitoyens grippés ou suspectés de l’être ». Pour « quelques semaines encore, annonce-t-elle, le centre 15 restera responsable de l’orientation des patients probables. À ce stade, c’est la meilleure conduite d’une surveillance épidémiologique rapprochée, la première consultation sur site hospitalier semblant plus prudente dans une phase épidémique précoce ». La ministre se fait l’avocate de l’hospitalisation systématique des cas probables ou confirmés, son objectif étant, par cette mesure, de « freiner au maximum la pénétration et la propagation du virus sur le territoire, en protégeant ainsi la population ».
Mais, constate-t-elle, l’épidémie évolue dans le monde. La connaissance acquise de sa virulence limitée a déjà entraîné une première adaptation stratégique, avec le renvoi à domicile des cas bénins, le médecin traitant étant informé par l’hôpital.
Des équipements de protection.
Dans quelques semaines, l’étape suivante, « dans le courant de l’été », devrait conduire à étendre la prise en charge des patients au milieu ambulatoire. « Vous serez alors au cur du dispositif », assure Roselyne Bachelot.
Une promesse assortie de celles de dotations en équipements de protection dans chaque département, pour réassortir les kits distribués en 2007. Les préfets devront organiser ce réassort « dans les meilleures conditions possibles ».
De même, les professionnels de santé libéraux feront « très certainement » partie des populations prioritaires pour une campagne de vaccination dès l’automne.
En outre, pour renforcer la communication assurée actuellement par les messages DGS Urgent et les CODAMUPS (comités départementaux de l’aide médicale urgente, la permanence des soins et des transports sanitaires), un site Internet dédié aux professionnels de santé sera opérationnel à la fin de l’été, avec, en ligne, l’ensemble des données épidémiologiques et pratiques.
Quant au régime d’indemnisation des praticiens qui seraient eux-mêmes contaminés et devraient interrompre leur activité, pour répondre aux inquiétudes exprimées par les syndicats, la ministre distingue deux situations : si la virulence du virus reste comparable à celle de la grippe saisonnière, les contrats personnels d’assurance resteront, selon elle, valables. « Si les médecins devaient intervenir à la demande de l’État en dehors du cadre tradition d’exercice, annonce-t-elle, ils bénéficieront d’une couverture assurantielle et seront rémunérés. »
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