LE QUOTIDIEN : Quel est le dernier bilan communiqué par les autorités ?
BERTRAND ROSSIER : On dénombre officiellement 244 décès, dont 115 dans la ville même de Mexico, 73 dans l'État de Morelos, 43 dans l'État de Puebla et 13 dans la banlieue de Mexico. Par ailleurs, 1 900 personnes sont hospitalisées et 2 796 sont traitées en services d'appui psychologique.
Les conséquences matérielles sont très lourdes. On compte de plus 45 bâtiments effondrés dans la ville même de Mexico. Environ 2 600 Mexicains sont en centre d'hébergement mais ce nombre est en augmentation régulière car des équipes contrôlent en ce moment même chaque bâtiment des quartiers le plus touchés et sont parfois amenées à en demander l'évacuation. Nous assurons dans ces cas-là l'appui psychologique des habitants orientés vers les centres d'hébergement.
Par ailleurs, 15 hôpitaux ont été évacués à Mexico même, et 37 autres structures de santé sont endommagées. Dans l'État de Puebla, 16 hôpitaux ont été touchés et 3 évacués.
À quels troubles êtes-vous confrontés ?
Il n'y a pas tellement d'états de stress post-traumatiques. Mais nous avons tout de même en face de nous des gens anxieux qui pleurent facilement.
La coïncidence du tremblement de terre avec l'anniversaire du très meurtrier séisme de 1985 a généré un certain nombre de croyances un peu superstitieuses au sein de la population et sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnes pensent que des séismes encore plus importants vont bientôt survenir. Nous avons donc à combattre pas mal de fausses rumeurs.
Malgré tout, la population réagit bien et il y a une incroyable solidarité ! Des volontaires et de la nourriture affluent, jusqu'à provoquer des attroupements qui gênent parfois les secours officiels.
Comment se déroule la coordination entre ONG, armée et services du ministère de la santé ?
Nous devons composer avec les spécificités mexicaines dont l'administration est très décentralisée. L'information ne circule pas bien d'un État à l'autre. Nous avons dû envoyer nous-mêmes une équipe dans l'État de Moreno pour évaluer la situation.
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